
© Titan-Micoperi
"L'armateur (Costa, groupe Carnival Corporation) ne pouvait pas ne pas savoir" que le commandant s'approcherait très près - trop - de l'île du Giglio, le 13 janvier 2012, une erreur à l'origine du naufrage du "Concordia" ayant fait trente-deux morts, a estimé mardi 27 mai l'ancien président d'une société de classification des navires. Enrico Scerni, qui était à la tête du Rina (Registro Italiano Navale, registre naval italien) depuis dix ans jusqu'à ce que ses commentaires sur le drame ne provoquent son limogeage quatre jours plus tard, a témoigné mardi 27 mai devant le tribunal de Grosseto dans le procès contre le commandant Francesco Schettino. "Ce type de navigation touristique, rapprochée, qui consiste à dévier de la route tracée, était fréquent", a affirmé Enrico Scerni, assurant que ce qui s'est produit devant l'île toscane du Giglio "n'était pas une première". "Ce n'était pas la première fois qu'un paquebot, ou du moins le commandant d'un navire, prenait la liberté de dévier de la route prévue, et que son armateur vraisemblablement le savait", a-t-il déclaré. En résumé, a-t-il conclu : "L'armateur ne pouvait pas ne pas savoir".
Mamiliana Rossi, la mère du quartier-maître Antonello Tievoli, qui officiait ce soir-là à bord du paquebot aux côtés du commandant, a assuré pour sa part qu'en tant qu'habitante du Giglio, elle était habituée à voir les navires "passer plus ou moins près". Le soir du drame, son fils qui, selon des témoignages, aurait demandé et obtenu du commandant que le "Concordia" se rapproche de la côte pour saluer sa famille, lui avait téléphoné pour lui annoncer qu'il était sur le bateau. Selon elle, les paquebots se rapprochaient à "700-800 mètres" de la côte mais, ce soir-là, elle a vu "les lumières du bateau s'éteindre, alors que ça ne se produisait pas d'habitude". Le navire venait de heurter un écueil avant de s'échouer tout près du rivage avec 4.229 personnes à son bord, dont plus de 3.000 passagers de dizaines de nationalités différentes.
Francesco Schettino est jugé à Grosseto pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire. Par ailleurs, le renflouement du navire et son départ du Giglio vers un port où il sera démantelé ont été retardés. Initialement prévu en juin, l'opération ne pourra pas être effectuée avant les 18 ou 20 juillet, en raison du décrochement d'un caisson début mai. Mardi 27 mai, le ministre italien de l'Environnement a précisé qu'une réunion "décisionnaire" sur cette opération, avec toutes les parties concernées, aurait lieu le 16 juin. Le renflouement du "Concordia" est la plus grosse opération de ce type jamais entreprise au niveau mondial.
Mamiliana Rossi, la mère du quartier-maître Antonello Tievoli, qui officiait ce soir-là à bord du paquebot aux côtés du commandant, a assuré pour sa part qu'en tant qu'habitante du Giglio, elle était habituée à voir les navires "passer plus ou moins près". Le soir du drame, son fils qui, selon des témoignages, aurait demandé et obtenu du commandant que le "Concordia" se rapproche de la côte pour saluer sa famille, lui avait téléphoné pour lui annoncer qu'il était sur le bateau. Selon elle, les paquebots se rapprochaient à "700-800 mètres" de la côte mais, ce soir-là, elle a vu "les lumières du bateau s'éteindre, alors que ça ne se produisait pas d'habitude". Le navire venait de heurter un écueil avant de s'échouer tout près du rivage avec 4.229 personnes à son bord, dont plus de 3.000 passagers de dizaines de nationalités différentes.
Francesco Schettino est jugé à Grosseto pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire. Par ailleurs, le renflouement du navire et son départ du Giglio vers un port où il sera démantelé ont été retardés. Initialement prévu en juin, l'opération ne pourra pas être effectuée avant les 18 ou 20 juillet, en raison du décrochement d'un caisson début mai. Mardi 27 mai, le ministre italien de l'Environnement a précisé qu'une réunion "décisionnaire" sur cette opération, avec toutes les parties concernées, aurait lieu le 16 juin. Le renflouement du "Concordia" est la plus grosse opération de ce type jamais entreprise au niveau mondial.