
Huit Somaliens accusés d'avoir détourné le navire italien "Montecristo" en 2011 ont été condamnés vendredi 30 novembre à de lourdes peines de prison, dix-neuf ans pour le chef présumé du groupe et seize ans pour ses complices. Le parquet avait requis vingt-deux et dix-huit ans mais la Cour d'assises de Rome n'a pas retenu la circonstance aggravante de terrorisme et a condamné les huit hommes pour tentative de séquestration à but d'extorsion et détention d'armes de guerre. Les Somaliens étaient accusés d'avoir attaqué le 10 octobre 2011 le "Montecristo" à 620 milles au large des côtes somaliennes. "Nous sommes vivants par miracle", avait témoigné en mai, au cours d'une audience, Stefano Mariotti, un des membres d'équipage du navire. M. Mariotti et les vingt-deux autres marins avaient réussi à éviter d'être pris en otage en s'enfermant dans un espace prévu à cet effet dans la salle des machines. Ils étaient aussi parvenus à entraver les tentatives des pirates de diriger le navire vers la Somalie. L'équipage était resté confiné dans le compartiment de sécurité durant plus de vingt-quatre heures sans aucun contact avec l'extérieur, tandis que les pirates utilisaient des explosifs et des pieds de biche pour essayer de les déloger, allumant même des feux pour les contraindre à sortir de leur tanière. Après une opération lancée dans le cadre du programme de l'Otan Ocean Shield de lutte contre la piraterie dans la corne de l'Afrique, un commando de la Royal Navy avait pu monter à bord et arrêter les pirates.