Conflit SNCM : les patrons marseillais s'estiment lâchés par l'État

Les entrepreneurs des Bouches-du-Rhône sont revenus remontés de leur entretien à Matignon. Les représentants locaux de l'UPE, du Medef, de la CGPME, de l'UNAPL et de l'UPA et ceux des organisations professionnelles (Union maritime, Club de la croisière, hôteliers et commerçants) ont été reçus par les équipes de Manuel Valls le 9 septembre pour alerter le Premier ministre sur l'impact des récents conflits sociaux à la SNCM sur l'économie locale. Ils espéraient "des mesures d’accompagnement" pour les entreprises touchées par les grèves de juillet et "un engagement de l'État quant au devenir du port de Marseille-Fos". Selon les organisations patronales, qui citent la CCI locale, le blocage du port par les grévistes avait entraîné la suppression de 18 escales de croisières et de 73 escales vers la Corse, soit une perte de près de 200.000 passagers et un manque à gagner de 22,4 millions d’euros. Au sortir de la réunion, elles ont accusé l'État de ne pas avoir assuré "la libre circulation des biens et des personnes sur le port de Marseille" et de refuser ses responsabilités "en niant les conséquences dévastatrices de ce laisser-faire", alors que "le gouvernement avait affirmé à plusieurs reprises sa volonté de faire du port un pilier de la construction métropolitaine". Les entrepreneurs des Bouches-du-Rhône dénoncent la différence de traitement avec leurs homologues corses, "qui ont légitimement obtenu un dispositif d’accompagnement, notamment une exonération des cotisations de sécurité sociale au troisième trimestre". Ils se disent "ulcérés face à cette injustice" et "vigilants sur la suite du dossier SNCM".

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