Consortium des voies navigables : nouvelle présidence, même enjeux

L’association de promotion du fret massifié basée en Alsace a élu Jean-Michel Zorn (ex-VNF) à sa présidence, avec mission de poursuivre les actions pour le développement des liaisons fluviales et ferroviaires entre Rhin, Rhône et Méditerranée.
Le Consortium international des voies navigables et multimodales, établi à Mulhouse, a un nouveau président. Ancien cadre régional de VNF, Jean-Michel Zorn a succédé en fin d’année dernière à l’élu mulhousien Philippe Trimaille à la tête de l’association dont il avait été trésorier puis vice-président. Il est également président fondateur de l’Association pour le développement et la promotion du tourisme fluvial et trésorier de la fédération nationale Agir pour le fluvial, dont le Consortium fait partie.

L’assemblée générale qui s'est tenue au nouveau siège du port de Strasbourg avec vue directe sur le terminal multimodal nord a, certes, été marquée par l’élection de Jean-Michel Zorn. Mais elle s’est aussi penchée sur l’enjeu du maintien par l’État de la liaison Saône-Rhin au sein du réseau transeuropéen des transports (RTE-T) lors de sa prochaine révision en 2023.

"Nous nous efforcerons cette année de sensibiliser tous les décideurs en matière d’infrastructures fluviales sur l’importance du maintien en état de navigabilité du réseau existant, notamment du gabarit Freycinet, et de continuer à retenir Saône-Rhin dans les schémas européens", a déclaré Jean-Michel Zorn.

Pas qu’un projet français

Sur la multimodalité, dans l’attente à plus long terme de la liaison fluviale interbassins du Rhin et du Rhône qui demeure l’objectif ultime de l’association, celle-ci a appelé à la mise en œuvre "dans les meilleurs délais" de liaisons ferroviaires en wagons et conteneurs maritimes, entre les ports du Rhin supérieur et ceux de l’axe rhodanien, jusqu’aux débouchés maritimes de la Méditerranée occidentale, Marseille en premier lieu.

À ce titre, le nouveau président milite pour une meilleure prise en compte de la dimension internationale de Saône-Rhin, par le fait d'associer les ports allemands et suisse (Bâle) voisins à la promotion du projet "qui est trop souvent perçu comme une affaire purement française", selon lui.

Le Consortium entend poursuivre les efforts entrepris sous la présidence précédente pour faire engager par l’État une étude technique et socioéconomique d'un "Rhin-Rhône ferroviaire fret".
Outre sa participation à Agir pour le fluvial, il travaille en étroite liaison avec l'association voisine franc-comtoise Saône-Rhin-Europe et avec E2F (Entreprises fluviales de France).

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