
Didier Léandri, coprésident de TFF et président du CAF © E. D.
Avec la logistique urbaine, le transport fluvial de conteneurs est identifié comme l'une des filières à fort potentiel par le groupement Transporteurs fluviaux de France (TFF) nouveau porte-voix du Comité des armateurs fluviaux (CAF) et de la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA). "En l'état, le modèle économique n'est pas viable toutefois puisque tous les opérateurs y perdent de l'argent malgré l'augmentation des volumes", déclare Didier Léandri, coprésident de TFF. L'application de Terminal Handling Charges (THC) dans les ports maritimes est l'une des causes du manque de rentabilité du transport fluvial des conteneurs. À Marseille-Fos, le sujet figure dans le rapport réalisé par Patrice Raulin sur la navigation fluviale rhodanienne à la demande du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. "Ses propositions sont actuellement étudiées par le cabinet du ministère des Transports". Au Havre, une réflexion a été engagée en novembre à l'initiative d'Hervé Martel, directeur du Grand Port maritime haut-normand. "Globale, elle porte sur l'accessibilité fluviale à Port 2000 et comprend un groupe de travail sur l'organisation des pré et post-acheminements appelé à plancher sur les THC. Les conclusions de cette réflexion sont attendues d'ici la fin du premier semestre". Sur la base des conclusions du rapport Raulin, TFF se prononce pour "un mécanisme permettant de lisser entre tous les intervenants le surcoût des THC" supporté aujourd'hui par les transporteurs fluviaux. "L'objectif est d'aboutir à Marseille comme au Havre à un accord multi-parties entre les entreprises de manutention, les armements maritimes, l'autorité portuaire et les transporteurs fluviaux afin que les THC soit, comme pour la route et le fer, intégrés dans les tarifs entre les entreprises de manutention et les armements maritimes".