
Le rebond escompté en 2012 dans les conteneurs n'a pas eu lieu à Zeebrugge. Le port belge y accuse une nouvelle chute de 10,6 % et repasse sous la barre des 2 millions d'EVP (1,96 million d'EVP). À l'image de Dunkerque mais dans de moindres proportions, la diminution des flux sur l'axe Asie-Europe explique ce revers malgré les efforts de la communauté portuaire locale : investissements dans les terminaux et leur tirant d'eau, parmi les plus performants du range Nord, augmentation de la fréquence des navettes ferroviaires sur Dourges (trois rotations par semaine) et sur Duisbourg (sept). Autre trafic phare, les vracs liquides se contractent de 7 %.
"Une seconde jetée au terminal méthanier en 2015"
En cause, la chute du GNL sous l'effet "de la baisse de la demande industrielle européenne et d'un intérêt croissant pour les énergies renouvelables", explique l'autorité portuaire flamande. Dans le gaz, celle-ci poursuit néanmoins ses investissements avec Fluxys qui a réservé les terrains pour l'aménagement d'une seconde jetée au terminal méthanier envisagée à l'horizon 2015. Malgré la contraction des ventes de voitures sur le continent, Zeebrugge résiste dans cette activité. Avec 1,7 million automobiles traitées, elle est étale mais n'empêche pas le roulier de décrocher de 3,9 % en raison du repli du transmanche. Quant aux solides, ils reculent de 2 %.
Développement dans le papier
Au final, Zeebrugge accuse en 2012 une réduction de son tonnage de 7 % à 43,6 millions de tonnes. Dans cette morosité, à retenir toutefois le développement du port dans les pâtes à papier, papiers et cartons (+17 %) dans le cadre d'échanges avec le Brésil, la Scandinavie et les États-Unis. Autre motif de satisfaction, les résultats obtenus dans la filière des fruits marqués par le renouvellement du contrat entre Zespri et Sea-Invest d'importation de kiwis en provenance de Nouvelle-Zélande et redistribué sur l'ensemble de l'Europe. Sur ce schéma, le port mise sur les litchis de Madagascar...