
© FRANCK ANDRÉ
L'enquête sur le naufrage du «Costa Concordia», près de l'île italienne du Giglio, se rapprochait mercredi 25 janvier de l'armateur du navire, Costa Crociere, après avoir ciblé quasi exclusivement son capitaine.
Sur le plan judiciaire, une rencontre était prévue mercredi au tribunal de Grosseto entre le procureur en chef Francesco Verusio et son collègue de Florence, Beniamino Deidda qui a recommandé, dans des déclarations, de ne pas se focaliser seulement sur le capitaine et d'examiner les responsabilités de Costa. "L'employeur est responsable, c'est lui qui fournit la garantie. Nous devons nous pencher sur les choix faits par l'opérateur" y compris lors du recrutement du capitaine, a-t-il déclaré, relevant aussi des lacunes dans le fonctionnement des chaloupes de sauvetage et la préparation du personnel à une évacuation d'urgence. Le rôle possible de certains responsables de Costa, avec lesquels le capitaine, Francesco Schettino, aurait été en contact juste après l'impact avec un rocher, a aussi été évoqué par l'avocat de ce dernier. "L'enquête est en cours aussi pour évaluer d'éventuelles nouvelles responsabilités de personnes tierces qui auraient pu au moins contribuer" à la catastrophe du «Concordia», a indiqué Me Bruno Leporatti.
Deux avocats de rescapés ont aussi lancé leur propre enquête pour vérifier "les éventuelles responsabilités de la direction de Costa et des capitaineries de port pour leur tolérance de la pratique insensée de l'«inchino», le salut à la côte au cours duquel les navires s'approchent très près du rivage. De son côté, le patron de Costa Crociere, Pier Luigi Foschi, sera entendu mercredi par une commission du Sénat.
Francesco Schettino et son second, Ciro Ambrosio, sont pour l'instant les deux seules personnes poursuivies dans cette affaire, accusés d'homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire, mais pas formellement inculpés. Dans une conversation téléphonique enregistrée à son insu, le capitaine rejette la faute de l'accident sur une série d'autres personnes non identifiées, dont un "manager", affirmant avoir "suivi son conseil" quand celui-ci lui disait "passe par là, passe par là".
Par ailleurs, le pompage du carburant qui fait peser le risque d'une marée noire n'est pas prévu avant samedi mais la compagnie néerlandaise Smit Salvage a déjà positionné ses équipements près du «Concordia».
Gildas LE ROUX
Sur le plan judiciaire, une rencontre était prévue mercredi au tribunal de Grosseto entre le procureur en chef Francesco Verusio et son collègue de Florence, Beniamino Deidda qui a recommandé, dans des déclarations, de ne pas se focaliser seulement sur le capitaine et d'examiner les responsabilités de Costa. "L'employeur est responsable, c'est lui qui fournit la garantie. Nous devons nous pencher sur les choix faits par l'opérateur" y compris lors du recrutement du capitaine, a-t-il déclaré, relevant aussi des lacunes dans le fonctionnement des chaloupes de sauvetage et la préparation du personnel à une évacuation d'urgence. Le rôle possible de certains responsables de Costa, avec lesquels le capitaine, Francesco Schettino, aurait été en contact juste après l'impact avec un rocher, a aussi été évoqué par l'avocat de ce dernier. "L'enquête est en cours aussi pour évaluer d'éventuelles nouvelles responsabilités de personnes tierces qui auraient pu au moins contribuer" à la catastrophe du «Concordia», a indiqué Me Bruno Leporatti.
Deux avocats de rescapés ont aussi lancé leur propre enquête pour vérifier "les éventuelles responsabilités de la direction de Costa et des capitaineries de port pour leur tolérance de la pratique insensée de l'«inchino», le salut à la côte au cours duquel les navires s'approchent très près du rivage. De son côté, le patron de Costa Crociere, Pier Luigi Foschi, sera entendu mercredi par une commission du Sénat.
Francesco Schettino et son second, Ciro Ambrosio, sont pour l'instant les deux seules personnes poursuivies dans cette affaire, accusés d'homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire, mais pas formellement inculpés. Dans une conversation téléphonique enregistrée à son insu, le capitaine rejette la faute de l'accident sur une série d'autres personnes non identifiées, dont un "manager", affirmant avoir "suivi son conseil" quand celui-ci lui disait "passe par là, passe par là".
Par ailleurs, le pompage du carburant qui fait peser le risque d'une marée noire n'est pas prévu avant samedi mais la compagnie néerlandaise Smit Salvage a déjà positionné ses équipements près du «Concordia».
Gildas LE ROUX