Création de zones maritimes protégées en Antarctique

Plusieurs pays, dont l'Australie, la France et les États-Unis, associés à l'UE, ont appelé mercredi 16 octobre la Russie à accepter la création de vastes sanctuaires marins en Antarctique. Les membres (24 États et l'UE) de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) se réunissent la semaine prochaine en Australie, avec la Russie, pour parvenir à un accord après plusieurs échecs. "L'Australie, l'Union européenne, la France, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis appellent conjointement à la création cette année d'aires maritimes protégées dans l'océan Austral, la région de la mer de Ross et en Antarctique oriental", indiquent les cosignataires, qui ne nomment pas la Russie. "La création de telles aires protégées sont dans le prolongement de la vision exprimée par toutes les nations lors du Forum mondial sur le développement durable à Johannesburg en 2002 et de la Conférence de Rio en 2012", ajoutent-ils. La CCAMLR est un organisme créé en 1982 et chargé de gérer les ressources marines de l'Antarctique. Cette proposition avait été discutée en juillet dernier lors d'une rencontre en Allemagne mais aucun accord n'avait été conclu en raison, selon les ONG, de l'opposition de la Russie soutenue par l'Ukraine, qui estimaient les restrictions sur l'industrie de la pêche trop coûteuses. Les États-Unis et la Nouvelle-Zélande veulent instituer une aire maritime protégée dans la mer de Ross (sud-ouest de l'Antarctique), qui s'étendrait sur 2 millions de km2.
Un autre projet, porté par la France, l'Australie et l'Allemagne, pour la création de sept aires marines protégées sur la façade est de l'Antarctique, avait également été retoqué. La création de ces aires maritimes protégées doublerait la surface des sanctuaires marins. Les eaux de l'océan Austral autour de l'Antarctique abritent des écosystèmes exceptionnels en bonne partie préservés des activités humaines, mais désormais menacés par le développement de la pêche. "Les propositions d'aires maritimes protégées présentées à la Convention reposent sur la meilleure science dont nous disposons, elles offriront un laboratoire unique pour la recherche marine et auront des effets bénéfiques et durables pour la préservation des océans, y compris l'utilisation durable de leurs ressources", ont souligné les pays. La CCAMLR se réunit à partir de mercredi 23 octobre à Hobart, sur l'île australienne de Tasmanie.

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