Crédits coupés, Petroplus cherche un partenaire

Petroplus a perdu toutes ses lignes de crédit et doit rechercher une solution alternative pour espérer faire fonctionner ses cinq raffineries.
Petroplus a annoncé le 5 janvier que toutes ses lignes de crédit avaient été suspendues par les banques. Ces facilités ont été supprimées "dans l'attente de l'issue des négociations", selon le groupe suisse.
Le 27 décembre, le premier raffineur indépendant en Europe avait annoncé qu'il s'était vu refuser l'accès à une ligne de crédit de 1 milliard de dollars mais disposait alors encore d'une autre de 1,1 milliard. Son PDG Jean-Paul Vettier a indiqué qu'il n'avait d'autre choix que de chercher une "solution alternative" auprès de sociétés pouvant fournir le pétrole brut et les lignes de crédit. Des discussions auraient commencé en ce sens. Après une entrevue avec Jean-Paul Vettier et le Premier ministre François Fillon, le ministre de l'Économie François Baroin a estimé que l'État avait "répondu présent" en saisissant la Médiation du crédit afin d'aider le raffineur à obtenir son financement auprès des banques. Concernant les discussions avec ses treize banques, dont trois françaises, Jean-Paul Vettier les a qualifiées de "très difficiles, mais dans une certaine mesure constructives" dans l'optique du rétablissement au plus vite "d'un certain nombre de lignes qui nous permettent de fonctionner". Plombé par le contexte économique et le gel de cette ligne de crédit, Petroplus a commencé le processus d'arrêt temporaire de sa raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, qui emploie 550 salariés. Celles d'Anvers et Cressier doivent aussi être arrêtées, alors que celle de Coryton et Ingolstadt fonctionnent avec un "débit minimum".

Les syndicats proposent une loi

De son côté, l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de Petit-Couronne prépare une proposition de loi pour assurer "l'égalité de traitement" entre les produits pétroliers raffinés en France et ceux importés, via une taxe. "Nos productions sont concurrencées de manière déloyale par des importations qui ne supportent pas les mêmes contraintes en matière de sécurité ou de normes environnementales", selon le délégué CGT Yvon Scornet. L'intersyndicale a demandé un rendez-vous avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour lui demander que l'Europe s'empare aussi de cette question.

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