Créneaux aéroportuaires : Bruxelles veut maintenir la règle des 50 %

La Commission européenne souhaite prolonger pour la saison hivernale les règles actuelles d'utilisation des créneaux aéroportuaires. Sous les critiques des compagnies aériennes, qui réclament le retour à un régime d'exception plus souple.
Bruxelles a proposé de prolonger pour l'hiver 2021-2022 l'allègement temporaire des règles sur les créneaux aéroportuaires des compagnies. Les règles européennes prévoient en temps normal que les compagnies doivent utiliser au moins 80 % des créneaux de décollage et d'atterrissage qui leur sont attribués dans les aéroports, sans quoi elles perdent leurs droits la saison suivante. Après une suspension de ces règles pendant un an, depuis le début de la pandémie en mars 2020 pour éviter que les compagnies n'opèrent des vols à vide afin de garder leurs créneaux, Bruxelles avait recommandé un retour progressif à la normale. Depuis le 28 mars 2021, les compagnies sont tenues d'utiliser 50 % de leurs créneaux de décollage et d'atterrissage prévus pendant l'été 2021 pour pouvoir les conserver lors de la saison suivante.

"Dans l'intérêt des consommateurs"

"Alors que le secteur de l'aviation commence à se remettre de l'impact de la crise du Covid-19, la Commission reste déterminée à maintenir l'allégement des règles ordinaires d'attribution des créneaux horaires pour les compagnies aériennes", a-t-elle souligné. Elle propose donc de poursuivre cet allègement pour la prochaine saison de planification des horaires d'hiver, du 31 octobre au 27 mars 2022.
"Je suis convaincue qu'un taux d'utilisation des créneaux de 50 % est adéquat pour toutes les parties prenantes afin de garantir une utilisation efficace des capacités aéroportuaires tout en profitant aux consommateurs", a commenté la commissaire chargée des Transports, Adina Valean.
Les compagnies aériennes, par le biais de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a jugé que cette proposition était "déconnectée de la réalité" pour la saison d'hiver. L'Iata reproche à la Commission d'avoir "ignoré" les arguments d'États membres et du secteur aérien qui avaient plaidé "pour un seuil beaucoup plus bas", soulignant que la demande en hiver est toujours inférieure à celle d'été.
Selon la fédération mondiale, cette proposition "réduira les possibilités d'adaptation des compagnies aériennes face à une demande impossible à prévoir" alors que le secteur fait "toujours face à la pire crise de son histoire". La proposition doit encore être approuvée par le Parlement européen et formellement endossée par le Conseil, représentant les États membres.

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