Croisières : 869 millions en moins pour à l'économie française

Le secteur des croisières estime que trois mois d'arrêt de l'activité dû à la pandémie de Covid-19 coûtent 869 millions d'euros à l'économie française et appelle à des règles européennes sur un protocole sanitaire et un calendrier de déconfinement pour le tourisme.
"Le secteur de la croisière en France, toutes activités confondues, génère quelque 3,6 milliards d'euros de revenus par an et soutient quelque 20.000 emplois directs et indirects sur le territoire, auxquels s'ajoutent 9.000 emplois directs et indirects, liés à la construction navale", a détaillé Erminio Eschena, président de Clia France, l'association qui regroupe les principales compagnies de croisière. "Si l'on prend trois mois où l'activité est à l'arrêt (...) cela représente 869 millions d'euros de manque à gagner" pour l'économie française, a-t-il affirmé, ce qui met en danger "2.900 emplois directs" et "près de 20.000 emplois indirects hors construction" dans le pays.
"Toutes les filières du tourisme sont liées à notre activité : les agents de voyages, les prestataires de services, les autobus, les chauffeurs de taxi (...) et beaucoup de petites et moyennes entreprises qui vivent entre autres, de la croisière", souligne Erminio Eschena, par ailleurs directeur des affaires institutionnelles de la compagnie MSC Croisières. Quant aux armateurs de croisières, s'ils sont "fragilisés par la crise, est-ce que cela remet en question leur assise financière ? Non", a-t-il dit. "Mais il est évident que la situation ne doit pas durer trop longtemps".

Repenser la croisière

Les ministres du Tourisme de l'Union européenne, doivent "avoir à leur agenda la nécessité absolue de trouver une homogénéité en termes de protocole sanitaire et de calendrier de reprise des activités du secteur", estime Erminio Eschena.
En France, les professionnels du tourisme travaillent à des propositions concrètes pour permettre une reprise d'activité avec des mesures sanitaires renforcées en raison de la pandémie de coronavirus. Elles seront discutées lors d'un comité interministériel sur le tourisme dans la première moitié du mois de mai.
Les croisiéristes ont déjà notamment "depuis janvier, mis en place des procédures drastiques en termes de détection : on ne monte pas à bord, ni les personnels navigants ni les passagers, sans un bilan médical et la prise de la température", rappelle Erminio Eschena.
D'autres dispositifs sont à l'étude comme "un remplissage des paquebots plus équilibré, pour préserver la distanciation sociale", des "flux de circulation à bord et ceux des escales repensés, avec les autorités sanitaires nationales et internationales", détaille-t-il.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15