
Du côté des vracs secs, le trafic s'est établi à 79 millions de tonnes, en baisse de 18 %. Le port de Rotterdam attribue cette chute notamment aux pays exportateurs de céréales et d'huiles alimentaires qui ont connu de mauvaises récoltes et à la flambée des prix des vracs agricoles. En outre, les minerais de fer et le trafic des déchets métalliques ont diminué de 12 % en raison de la baisse de la production d'acier en Europe, indique la direction de l'établissement. En effet, plusieurs hauts-fourneaux ont baissé le rideau. Rotterdam a vu son trafic de coke de charbon reculer de 4 %.
Quant aux "autres vracs secs", ils ont enregistré un repli de 9 %. Ils ont été tirés vers le bas par la morosité dans le secteur de la construction et par la production industrielle qui s'est montrée "décevante".
Quant aux "autres vracs secs", ils ont enregistré un repli de 9 %. Ils ont été tirés vers le bas par la morosité dans le secteur de la construction et par la production industrielle qui s'est montrée "décevante".
"Si le trafic conteneurisé a progressé, c'est grâce à l'export"
Pour leur part, les vracs liquides, dont les 214 Mt représentent la moitié du trafic global du port, se sont retrouvés à leur niveau habituel grâce à la croissance de 6 % du trafic pétrole brut. La direction de l'établissement portuaire a ajouté que les raffineries ont connu en 2012 moins d'arrêts techniques qu'en 2011 et que d'autres unités de production ont cessé leurs activité en Europe.
À l'image de l'année précédente, le secteur des huiles minérales a continué de bien se tenir. Cette hausse de 12 % en 2012 est due à l'augmentation du marché que la direction du port néerlandais attribue à la différence de prix des combustibles entre l'Asie et l'Europe à l'avantage du Vieux Continent. Rotterdam expédie du gasoil, du kérosène en provenance de Russie à destination des ports d'Extrême-Orient. De son côté, l'import de GNL est resté à un niveau faible.
Marchandises diverses : progression de 2 %
Dans la secteur des marchandises diverses, Rotterdam a enregistré en 2012 une hausse de l'export mais un recul de l'import. Au total, il a connu une progression modeste de 2 %. L'année s'est achevée sur un trafic de 11,29 millions d'EVP représentant 126 millions de tonnes. Selon la direction de l'établissement, le port a perdu du trafic feederisé mais a gagné de l'activité en matière de "shortsea".
Quant au roulier, il a augmenté de 3 % malgré la crise économique que traverse la Grande-Bretagne. La catégorie entrant dans la rubrique "autres marchandises diverses" a régressé sévèrement de 23 %, en raison de la chute des importations d'acier. D'ailleurs, le conventionnel a reculé de 5 % à 24 Mt.
Hans Smits, le PDG du port de Rotterdam, constate : “La croissance est limitée mais il s'agit d'un nouveau record pour le port. Si le trafic conteneurisé a progressé légèrement cette année, c'est grâce à l'export. Quant aux vracs secs, la baisse de la production de l'acier est responsable de la réduction du trafic, notamment de celui des minerais. La chute a été compensée par la croissance des vracs liquides. Nous avons traité davantage de pétrole brut et de produits pétroliers. Les hydrocarbures ont triplé au cours de ces dix dernières années. Ceci prouve que Rotterdam renforce ses positions de plate-forme d'échanges mondiaux. Ce secteur d'activité aide le port à poursuivre son essor. D'autant que les échanges mondiaux se développent plus rapidement que ceux liés à l'économie hollandaise et européenne".
Le dirigeant du port néerlandais, qui s'attend à une croissance de 2 % pour 2013, reste toutefois inquiet. Il ajoute que les chiffres positifs de Rotterdam ne doivent pas masquer le fait que "les marges bénéficiaires de nombreuses compagnies maritimes sont plus serrées, que des secteurs d'activité sont en berne et que des plans sociaux ont été lancés".