Croissance et baisse d'effectif pour la SNCF en 2014

La SNCF prévoit de renouer lentement avec la croissance de ses ventes en 2014, mais reste dans une situation difficile, avec un repli des recettes du TGV pesant sur sa rentabilité et quelque 900 emplois nets appelés à disparaître.
Le budget 2014 du groupe SNCF, présenté le 19 décembre en conseil d'administration, table sur une légère reprise avec un chiffre d'affaires à 33,3 milliards d'euros, en hausse de 3 % comme en 2012, un rythme supérieur au maigre + 0,5 % prévu sur 2013. La progression devrait être tirée par SNCF Infra, la branche infrastructures, qui facture à RFF, gestionnaire du réseau, les travaux réalisés sur les voies - 1.700 kilomètres programmés l'an prochain soit trois fois plus qu'il y a dix ans. Pour autant, la rentabilité du groupe devrait continuer à baisser en 2014, selon un document interne. En cause notamment, la chute des recettes du TGV – principalement due à la hausse des péages selon la SNCF – une tendance continue depuis mi-2012.
Les filiales de fret Geodis, et de transport public Keolis, devraient néanmoins connaître, en 2014, une hausse de leur marge opérationnelle. Est également attendue une légère reprise, de 1 à 2 %, du trafic ferroviaire de marchandises, secteur en difficulté, avait annoncé le président de la SNCF Guillaume Pepy. L'endettement du groupe, estimé à 7,5 milliards d'euros en 2013, devrait atteindre 7,9 milliards en 2014. L'objectif est qu'il diminue à 4,9 milliards d'euros en 2020.

6.100 postes supprimés depuis 2009

Par ailleurs, la SNCF ne remplacera pas tous les départs en 2014. En moyenne, sept agents sur dix sont remplacés, avait affirmé le 20 décembre Guillaume Pepy. Les effectifs seront ainsi réduits de 1.432 postes au sein de l'opérateur ferroviaire – et non de l'ensemble du groupe. Toutefois, 531 jeunes devraient être embauchés en emplois d'avenir. Au final, ce sont donc 901 postes qui devraient être supprimés sur environ 150.200 (- 0,6 %), un peu plus qu'en 2013 (- 319 postes, - 0,2 %), après une année stable en 2012.
Ces coupes ont été vivement dénoncées par les syndicats. Pour le plus représentatif, la CGT-Cheminots, ce budget est "un véritable plan d'austérité imposé aux cheminots" et "l'emploi sera encore la variable d'ajustement". Selon ce syndicat, les 1.432 suppressions d'emplois évoquées sont une "moyenne utilisée pour masquer la réalité et tromper l'opinion publique": entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014, la CGT comptabilise 2.453 suppressions d'emplois. Depuis 2009, environ 6.100 postes ont disparu pour arriver en 2013 à un effectif moyen estimé à 150.333 personnes dans la maison-mère.
La SNCF présente toujours "un niveau très fort de recrutement même si de façon générale il y a un redéploiement et une diminution sur ses différentes fonctions", a commenté le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.

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