Croissance semestrielle grâce au pétrole au port de Bâle

Le port suisse de Bâle a connu une progression de trafic de plus de 12 % de janvier à juin, surtout grâce à son activité dominante, l’importation de produits pétroliers. Les autres postes ont réalisé des performances contrastées.
Une fois de plus, les produits pétroliers ont imprimé de leur marque les statistiques du port de Bâle, au cours du premier semestre 2019. La forte progression de 32 % de ce poste dominant a tiré l’ensemble de l’infrastructure vers un niveau historiquement haut de 3,2 millions de tonnes transportées en six mois. Les autres trafics ont en revanche affiché des évolutions plus contrastées, qui limitent la croissance semestrielle du port suisse à 12,5 %.
Les flux de produits pétroliers, qui ont représenté 1,5 million de tonnes, ont été dopés par un arrêt de maintenance plus long que prévu de l’unique raffinerie intérieure suisse à Cressier, entre mi-mai et fin juin. "La navigation fluviale s’est substituée sans problème et a ainsi prouvé une nouvelle fois son importance pour l’approvisionnement du pays", se félicite la direction du port de Bâle. Celle-ci a toutefois conscience que la transition énergétique obligera à mieux diversifier l’activité pour éviter une dépendance au pétrole préjudiciable à long terme.
 
Impact des tensions sur le commerce international

Durant le premier semestre, les autres postes ont connu des fortunes diverses, reflet souvent d’évolutions divergentes entre les flux d’entrées et ceux de sortie. Ainsi, les produits chimiques ont progressé au global de 28,5 % pour totaliser 228.000 tonnes, par l’effet d’un boom des importations (+ 70 %) alors que les exportations de l’industrie chimique et pharmaceutique bâloise ont reculé de près d’un quart, sans doute en conséquence des tensions dans le commerce international. Celles-ci ont pesé sur les produits métallurgiques : l’exportation par la voie d’eau d’aciers et d’aluminium suisses, victimes du relèvement des taxes douanières américaines, a baissé de près de moitié et elle n’a pas été compensée par un regain d’importations d’Asie. Au final, ce trafic a reculé sur le semestre de 6 %, à 145.500 tonnes. De façon similaire, les objets manufacturés diminuent de 26 % pour se limiter à 112.000 tonnes sur les six mois. Les graviers et autres matériaux de construction, par contre, ont bénéficié d’un regain de demande étrangère, notamment des Pays-Bas. Ils ont progressé de 4,7 %, soit un total semestriel de 580.000 tonnes. Quant aux denrées agricoles et alimentaires, leur trafic affiche une baisse de 12,7 % (soit un total de 376.000 tonnes) attribuée notamment à des transferts sur la route et le chemin de fer, dans un contexte de conditions de navigation encore instables.

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