Cuivre, palladium et café : 2021, annus mirabilis

L’année 2021 a été exceptionnelle pour le métal rouge, pour le palladium ainsi que pour le café. Le cuivre a connu une année 2021 exceptionnelle, marquée par un record historique en mai dans un environnement plus large de cherté des métaux, l'étain et le minerai de fer connaissant aussi des niveaux records.


Le métal rouge, baromètre de l'économie mondiale, a culminé le 10 mai 2021 à 10.747,50 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), battant son précédent record de février 2011. Le minerai de fer atteignait deux jours plus tard 233,10 dollars la tonne, une première selon l'indice de référence compilé par S&P Platts depuis 2008.

Le 31 décembre 2021, la tonne de cuivre s'échangeait pour 9.752,50 dollars, en hausse de plus de 25 % depuis le début de l'année.
L'appétit de métal rouge provient principalement de la Chine, qui engloutit la moitié de la production mondiale. Le minerai de fer profite quant à lui de la forte demande en acier.

Un à-coup de forte demande après plusieurs jours fériés en Chine et une méforme du dollar avaient été les catalyseurs de cette flambée au printemps. Fortement utilisé dans l'industrie, notamment pour la confection de circuits électriques, le cuivre est également connu pour refléter l'état de santé de l'économie mondiale.

L'étain, prisé pour les circuits électroniques, les composants automobiles et les batteries, a lui aussi connu une année exceptionnelle en atteignant 40.680 dollars la tonne le 25 novembre, une première dans l'histoire. Cette poussée traduit une forte demande mais aussi une petite taille de marché qui amplifie les mouvements de prix.
L'aluminium et le zinc ont également été très demandés, atteignant des sommets en respectivement treize et quatorze ans cette année.

Forte demande en palladium

Le prix du palladium a touché le 4 mai 3.018,82 dollars l'once, une première dans l'histoire, porté par des problèmes d'offre alors que la demande augmente.

Métal précieux, le palladium est principalement utilisé par l'industrie automobile pour fabriquer des catalyseurs. Sa demande est donc dopée par les normes anti-pollution de plus en plus strictes à travers le monde. Mais depuis, le métal a plutôt suivi le chemin de l’or : les métaux précieux ont en effet reculé sur l'année, souffrant de l'appétit pour le risque des investisseurs qui délaissaient donc ces valeurs refuges.

Sur l'année, le palladium recule ainsi de près de 24 %, et s'échangeait le 31 décembre à 1.869,01 dollars l'once.
L'or, dont le marché est moins volatil vu son importance dans les portefeuilles des grands investisseurs, a cependant lui aussi reculé sur l'année : le prix de l'once d'or a cédé 4%, à 1.822 dollars dans les dernières heures d'échanges de 2021.

Le café au sommet en fin d’année

Les prix du café ont atteint en fin d'année des sommets en plus de dix ans, du fait d'une offre insuffisante au Brésil et de difficultés d'approvisionnement. Le prix de la livre d'arabica pour livraison en mars a atteint le 6 décembre 2021 252,35 cents à New York, une première depuis octobre 2011. La tonne de robusta a atteint le 30 décembre 2.384 dollars à Londres, un sommet depuis juin 2011.
Le 31 décembre, l'arabica coûtait 224,85 cents la livre (+ 75 %) et le robusta 2.368 dollars la tonne (+ 70 %).

La production d'arabica a souffert de conditions climatiques adverses au Brésil, premier producteur mondial : une période de sécheresse en début d'année suivie d'un épisode de gel historique en juillet. À cela s'ajoute le cycle agronomique biennal de la variété, dont les plants alternent une année de grande floraison et de bonne productivité puis une année de rendements moindres.

La production de café au Brésil a par conséquent chuté de 24,4 % par rapport à la récolte record de 2020, a indiqué la Compagnie nationale d'approvisionnement (Conab) dans son dernier rapport de la saison publié mi-décembre.

Le robusta a quant à lui bénéficié des inquiétudes sur l'approvisionnement dans son principal pays producteur, le Vietnam, entravé par le Covid-19 et les difficultés d'acheminement, liées aux problèmes logistiques qui secouent le fret maritime mondial.
Le coton a lui aussi connu un record en plus de dix ans cette année, atteignant le 2 novembre 121,67 cents la livre, une première depuis juillet 2011.

La forte demande, notamment en Chine, des conditions météorologiques défavorables qui pourraient affecter la production en Inde et aux États-Unis ainsi que le soutien des cours du pétrole, dont la hausse encourage la demande de coton face aux fibres synthétiques devenues plus chères, ont été les principaux facteurs de cette envolée.

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