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La Société nationale des chemins de fer (SNCF) et Deutsche Bahn ont dénoncé lundi 15 octobre à Bruxelles le projet de la Commission européenne d'imposer la séparation des activités de services et de gestion des infrastructures pour libéraliser le rail. "Nous sommes préoccupés par le risque d'une prise de décision trop rapide fondée sur des modèles existants et nous appelons la Commission européenne à prendre du temps", a lancé le président de Deutsche Bahn, Rudiger Grunde, au cours d'une conférence avec Sophie Boissard, directrice générale déléguée Stratégie et Développement de la SNCF. Le commissaire en charge des Transports, Günther Oettinger, doit présenter fin décembre une série de propositions dont la plus controversée est la séparation des activités d'opérateur et de gestionnaire des réseaux de chemin de fer.
Deutsche Bahn refuse cette séparation et s'est lancée dans "un lobbying intensif" pour tenter de faire capoter le projet, a-t-on souligné de source communautaire proche du dossier. Les deux entreprises publiques ont présenté une étude comparative avec cinq autres modèles - États-Unis, Canada, Russie, Chine et Japon - dont les conclusions vont à l'opposé des idées de la Commission. "Nous ne voulons pas retarder la publication des propositions de la Commission", a assuré M. Grunde. "Mais la décision sur la séparation devrait être reportée à plus tard", a-t-il aussitôt ajouté. "Nous ne voulons pas de décisions prises à la va vite, sur la base de considérations dogmatiques", a-t-il insisté.
Les motivations de la France sont plus complexes, car le réseau ferroviaire dans ce pays est géré par Réseau ferré de France, un établissement public créé par une scission de la SNCF. "C'est une étrange alliance que celle de la SNCF avec Deutsche Bahn", considère l'entourage du commissaire. Sophie Boissard l'a justifiée par l'incapacité de la Commission européenne de présenter une étude d'impact pour soutenir sa décision. "Légiférer au niveau de l'Union européenne n'est pas anodin. Le cadre législatif engage l'avenir des compagnies pour des décennies", a-t-elle souligné. Sur la base des conclusions de l'étude comparative présentée lundi, "le développement du rail en Europe ne passe pas en priorité par une séparation généralisée entre le rail et les opérateurs de transports", a-t-elle conclu.
Deutsche Bahn refuse cette séparation et s'est lancée dans "un lobbying intensif" pour tenter de faire capoter le projet, a-t-on souligné de source communautaire proche du dossier. Les deux entreprises publiques ont présenté une étude comparative avec cinq autres modèles - États-Unis, Canada, Russie, Chine et Japon - dont les conclusions vont à l'opposé des idées de la Commission. "Nous ne voulons pas retarder la publication des propositions de la Commission", a assuré M. Grunde. "Mais la décision sur la séparation devrait être reportée à plus tard", a-t-il aussitôt ajouté. "Nous ne voulons pas de décisions prises à la va vite, sur la base de considérations dogmatiques", a-t-il insisté.
Les motivations de la France sont plus complexes, car le réseau ferroviaire dans ce pays est géré par Réseau ferré de France, un établissement public créé par une scission de la SNCF. "C'est une étrange alliance que celle de la SNCF avec Deutsche Bahn", considère l'entourage du commissaire. Sophie Boissard l'a justifiée par l'incapacité de la Commission européenne de présenter une étude d'impact pour soutenir sa décision. "Légiférer au niveau de l'Union européenne n'est pas anodin. Le cadre législatif engage l'avenir des compagnies pour des décennies", a-t-elle souligné. Sur la base des conclusions de l'étude comparative présentée lundi, "le développement du rail en Europe ne passe pas en priorité par une séparation généralisée entre le rail et les opérateurs de transports", a-t-elle conclu.