DSP Corse : Corsica Ferries réserve sa décision

En réaction à l'attribution par l'Assemblée de Corse de la nouvelle délégation de service public (DSP) pour la desserte de l'île en sortie de Marseille au consortium composé de la SNCM et de La Méridionale, Pierre Mattei, directeur de Corsica Ferries, s'insurge. L'armateur réserve à ce jour sa décision des suites juridiques à donner à cette décision.
"Si le service complémentaire qui coûtait 35 millions d'euros par an, déclaré illégal, a été effectivement supprimé du cahier des charges, comment comprendre aujourd’hui que le montant des subventions accordé à la SNCM reste stable ?", s'interroge-t-il. Selon lui, cette décision de reconduire à nouveau l'armateur du groupe Veolia et le montant "trop élevé" de la subvention publique ne peuvent s’expliquer en fait que "par l’éternel chantage social qu’exerce cette compagnie sur les élus", condamne-t-il. Dans ce nouvel appel d’offres, "la compagnie a imposé la condition de rendre son offre indivisible empêchant en conséquence les responsables corses d’attribuer les lignes (six en tout) sur la base d’une concurrence normale et de choisir ainsi une solution plus juste et plus économique pour la Corse". Et de dénoncer : "L’offre de Corsica Ferries n’a nullement été écartée pour des motifs techniques" comme cela a été affirmé car, à ses yeux, "elle était en mesure de répondre à l’appel d’offres pour plusieurs lignes". Une offre ligne par ligne (comme cela est la règle juridique) aurait ainsi permis une économie de 350 millions d'euros sur les dix ans à venir car la meilleure combinaison aurait été d’intégrer en partie Corsica Ferries sur deux ou trois d'entre elles. Pierre Mattei, se livrant à un calcul, est convaincu que "ce choix portait les subventions à 61 millions d'euros par an contre les 96 millions d'euros finalement attribués". Il dénonce : "La position dominante de la SNCM sur Marseille et la crainte qu’inspire cette compagnie aux élus permettent encore aujourd’hui d’imposer des surcoûts considérables".
En ce qui concerne les 220 millions d'euros d'aides d'État accordés à l'armateur au titre du service complémentaire et déclarés illégaux par la Commission de l’Union européenne, il souligne que l’Assemblée de Corse a supprimé celui-ci du cahier des charges de la future DSP. L'armateur juge enfin que "cette somme due par la SNCM ne constitue pas une amende mais simplement une obligation de rendre ce qui a été perçu illégalement pendant cinq ans et qui a considérablement faussé la concurrence en défaveur de son concurrent".

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