Le petit gabarit, pourquoi pas ? C'est avec cette ouverture d'esprit que Danser France avait répondu à la consultation pour l'expérimentation d'une liaison fret par conteneurs sur le canal de la Marne-au-Rhin, entre Strasbourg et Saverne. Avec succès, puisque l'opérateur a été retenu par VNF, fin 2017. Depuis, il travaille à la construction d'une offre. "Deux éléments sont en jeu. D'une part, définir le type de péniche adaptée au transport de conteneurs ce qui implique des dimensions et une capacité supérieures à la barge Freycinet classique. D'autre part, trouver le modèle économique compétitif par rapport à la route qui est le mode de référence sur l'axe considéré", expose Guy Érat, directeur général de Danser France.
Sur le premier enjeu, le transporteur et armateur finalise la mise au point du matériel sur mesure. Le second impliquera un engagement financier des chargeurs, notamment pour mutualiser la logistique. L'objectif visé après les études préalables de VNF porte sur une liaison de 12 EVP par jour d'une durée de trajet de 8 heures, entre la plateforme de Dettwiller près de Saverne qui avait servi au chantier de la LGV Est, et le terminal Nord du port de Strasbourg.
Sur le premier enjeu, le transporteur et armateur finalise la mise au point du matériel sur mesure. Le second impliquera un engagement financier des chargeurs, notamment pour mutualiser la logistique. L'objectif visé après les études préalables de VNF porte sur une liaison de 12 EVP par jour d'une durée de trajet de 8 heures, entre la plateforme de Dettwiller près de Saverne qui avait servi au chantier de la LGV Est, et le terminal Nord du port de Strasbourg.
"Croissance après les basses eaux"
Dans son cœur d'activité le grand gabarit, Danser France a réalisé l'an dernier une croissance "à deux chiffres" pour totaliser 65.000 EVP transportés sur le Rhin et dans le Nord, pour son seul compte. Sur le fleuve européen, le retour à une navigabilité normale après deux premiers mois 2017 de - très - basses eaux ainsi que quelques nouveaux trafics, comme la reprise du flux de kits de véhicules PSA de Mulhouse vers l'Iran, ont justifié une intensification de l'offre. "Le supplément représente, en volume, l'équivalent de deux à trois navettes hebdomadaires", souligne Guy Érat. Sur le bassin Nord, le dynamisme vient de la partie belge, au port de Ghlin (Mons) grâce notamment aux trafics H&M, AW Europe (boîtes de vitesse) et un nouveau avec le sucrier Tereos. Danser a également répondu à l'appel d'offres en cours du groupe Roquette pour une liaison entre les ports de Santes et Béthune à Lille liée à l'extension de ses capacités d'entreposage.
En mode ferroviaire, la navette entre Kehl (Allemagne) et Rotterdam est passée de deux à trois allers-retours par semaine. Par contre, l'opérateur hollandais est sorti du shuttle Anvers-Strasbourg l'an dernier.
Danser France dresse également un bilan satisfaisant de sa coopération de désormais deux ans avec H&S Container Line et Ultra-Brag. Elle optimise le remplissage des barges le long du Rhin en coordonnant certains chargements des trois sociétés, dans le sens des entrées et des sorties.