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Danser est parvenu à naviguer entre les basses eaux du Rhin. L’an dernier, le transporteur et armateur hollandais a stabilisé à près de 75.000 EVP son activité en France, qui reste majoritairement exercée sur la rive tricolore du fleuve international. Cette stabilité concerne les volumes, alors que les prix ont souffert.
"La ligne de Lille vers Anvers et Rotterdam reste très tournée vers l’importation"
"Le pool d’exploitation que nous avons mis en place mi-2016 avec nos confrères H&S Container Line (Haeger & Schmidt) et le suisse Ultra Brag a été un allié précieux dans un contexte de marché difficile", commente Guy Erat, directeur général de Danser France. Dans le respect de l’indépendance commerciale et capitalistique de chacun des partenaires, le dispositif permet de coordonner leurs chargements entre Bâle et Strasbourg, de façon à optimiser le remplissage des barges et diminuer les temps d’attente. Pour Danser, il donne l’occasion de compléter l’offre ferroviaire en ajoutant quatre liaisons hebdomadaires Strasbourg-Anvers à ses deux départs par semaine de Strasbourg et Kehl vers Rotterdam. Soit une solution, au moins partielle, aux problèmes de navigabilité quand ils se présentent, ce qui est récurrent depuis l’automne dernier.
Croissance en Wallonie
Danser France est également actif dans les bassins du Nord et de la Wallonie. En 2016, la croissance de 35 % des volumes pilotés par son agence de Mons a compensé le recul à Lille. Les deux sites parviennent du coup à un niveau équivalent, d’environ 18.000 EVP. Côté belge, les trafics ont été dopés par les développements logistiques du client H&M – le chantier d’extension de son entrepôt a entraîné des reports de flux du routier vers le fluvial – et par quelques autres références industrielles, notamment dans l’équipement automobile.
En revanche, la ligne de Lille vers Anvers et Rotterdam, qui reste très tournée vers l’importation malgré plusieurs marchés remportés à l’export, a pâti d’une certaine tendance au report des trafics vers les ports maritimes français. Guy Erat en prend acte, mais il rappelle la pertinence des deux grands débouchés belge et hollandais de la mer du Nord : leur taille et la diversité de leurs prestations les font demeurer des portes maritimes incontournables pour les échanges du Nord de la France, souligne-t-il.