De la RATP au ministère des Transports, Élisabeth Borne prend le train en marche

Haute fonctionnaire marquée à gauche, proche de Ségolène Royal, Élisabeth Borne, qui a été nommée ministre déléguée aux Transports, était depuis deux ans à la tête de la RATP après être passée par la mairie de Paris et la SNCF.
La patronne de la RATP, Élisabeth Borne, a été nommée mercredi 17 mai ministre chargée des Transports auprès de Nicolas Hulot. À 56 ans, cette ingénieure des Ponts franchit le Rubicon pour exercer un rôle politique de premier plan, après une carrière liée aux grandes figures de la gauche au pouvoir.
Sortie de l'École polytechnique en 1981, Élisabeth Borne débute dans l'administration de l'Équipement, puis bifurque vers les cabinets ministériels au début des années 90, d'abord comme conseillère de Lionel Jospin à l'Éducation, puis de Jack Lang à la Culture et de Jean Glavany à l'Enseignement technique. Après la bérézina socialiste de 1993, elle trouve refuge à la direction des foyers pour travailleurs migrants de la Sonacotra (devenue depuis l'Adoma).
En 1997, elle retrouve Lionel Jospin à Matignon, en tant que conseillère transports. Son portefeuille est ensuite élargi à l'urbanisme et au logement. Après l'échec de son mentor à l'élection présidentielle de 2002, elle est aiguillée comme directrice de la stratégie de la SNCF.
Nouveau virage en 2007 : elle part piloter les concessions du groupe de BTP Eiffage, qui gère notamment 2.000 km d'autoroutes dans l'Est de l'Hexagone. Un an plus tard, Anne Hidalgo, alors première adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, la recrute comme directrice de l'urbanisme. En 2013, elle prend encore du galon et devient préfète de la région Poitou-Charentes, alors présidée par Ségolène Royal, qui la choisira comme directrice de cabinet au ministère de l'Écologie en 2014, puis la nommera présidente de la RATP en 2015.

"Franchise" et "volonté"

Seconde femme à occuper ce fauteuil, après l'énarque de droite Anne-Marie Idrac, Élisabeth Borne disposera d'une compétence sur les sujets environnementaux, ce qui lui sera utile dans ses échanges avec son ministre de tutelle, l'écologiste médiatique Nicolas Hulot, nouveau ministre d'État de la Transition écologique et solidaire.
Réputée ferme, elle a laissé un bon souvenir à l'Unsa-RATP, qui a apprécié la "franchise" et la "volonté" de ce grand "commis de l'État", qui n'a pas eu à affronter de conflit social majeur. Pour Thierry Babec, responsable de ce syndicat, elle a su moderniser la RATP et lui a fait prendre "fortement le virage du numérique, avec la mise en place d'un département stratégie, l'investissement dans les véhicules autonomes, les prises de participation dans les start-up".

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