Débat public sur de nouvelles éoliennes en Normandie

En plus des trois parcs déjà prévus sur la façade normande, non encore construits, le gouvernement en a annoncé un quatrième, attribué d'ici 2021 pour une mise en service en 2028. Un débat public consacré à ce sujet intitulé "Implanter de nouvelles éoliennes offshore en Normandie et où ?" a révélé un grand besoin d'information des citoyens ainsi que la nécessité de planifier globalement les usages de la mer, souligne lundi 9 octobre la commission du débat.
Entamé en novembre 2019 et achevé en août, ce débat s'est tenu dans "un contexte critique", sur fond de crainte des pêcheurs quant aux conséquences du Brexit sur le rétrécissement de leur zone d'activité. De plus, il s'est "engagé sur un fond de déjà-vu, de défiance envers le maître d’ouvrage (l’État, Ndlr) et d’incrédulité quant aux apports réels des études d’impact", souligne la synthèse. Pour la première fois pourtant, il était organisé très en amont du projet, les participants étant invités à se prononcer sur sa localisation et celle d'autres parcs potentiels. Ils ont ainsi défini des zones "intouchables" pour cause de ressource halieutique ou de patrimoine (plages du Débarquement, Étretat...). Ils l'ont aussi souhaité loin des côtes (au-delà de 30 km) ou, pour certains, près des trois parcs déjà prévus afin d'en limiter les coûts.
Dans ses recommandations, la commission suggère notamment à l’État de permettre la pêche dans les nouveaux parcs, comme cela se fait en Europe du Nord. Elle relève aussi une forte demande de planification de la mer pour faire cohabiter les usages et "sortir des décisions au coup par coup". Il existe bien un "document stratégique de façade (DSF)" mais il est "insuffisant", explique Francis Beaucire, président de la commission créée pour superviser ce débat. La recherche scientifique, associée à l'expérience des usagers, doit en outre être développée pour établir l'impact des activités éoliennes sur la faune marine et "lever les controverses inutiles", note-t-il.
Au-delà, la commission demande à l’État de mettre à disposition du public "un bilan écologique et économique complet de toutes les sources de production électrique, nucléaire compris", pour mieux faire comprendre ses choix en matière de ressources énergétiques. Le gouvernement a jusqu'au 19 janvier pour répondre.

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