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À l’issue du premier trimestre, les bilans dressés par les cabinets spécialisés dans l’immobilier logistique sur le marché nationale des entrepôts de 10.000 m2 et plus sont étonnants. D’un côté, Arthur Loyd et CBRE s’accordent sur une progression de l’ordre de 1,4 % avec un volume de 420.000 m2 placés environ. De l’autre, DTZ filiale depuis peu d’UGL évalue à 350.000 m2 la surface commercialisée sur la période correspondant à une baisse de 18 % par rapport au premier trimestre 2011. Sur l’évolution géographique de l’activité, les trois acteurs se rejoignent en revanche.
"La dorsale Lille-Paris-Lyon concentre 5 % des transactions"
La dorsale Lille-Paris-Lyon concentre à elle seule 75 % des transactions tandis que Marseille a connu trois mois atones. Sur les régions les plus actives, l’Île-de-France tire son épingle du jeu avec plus de la moitié de la demande placée sous l’impulsion des chargeurs et en particulier d’Intermarché qui a fait l’acquisition d’un entrepôt de 95.000 m2 à Vert-Saint-Denis. La région Rhône-Alpes autour du couloir rhodanien se démarque également avec près de 60.000 m2 commercialisés, soit un volume multiplié par près de trois par rapport au premier trimestre 2011. Enfin, le Nord-Pas-de-Calais ralentit avec une capacité placée divisée par deux. Parmi les marchés secondaires, à noter le dynamisme de la région Alsace-Lorraine avec 80.000 m2 vendus.
La baisse du stock se poursuit
Les trois cabinets s’accordent également sur la réduction du stock immédiat : "Les disponibilités sur les surfaces supérieures à 30.000 m2, prisées tout particulièrement par les utilisateurs en quête d’optimisation pour les uns, de mutualisation pour les autres, deviennent de plus en plus rares quelles que soient les régions. Il sera difficile de répondre à la demande exprimée sur ces grandes surfaces et ce contexte pénalisera la tenue du marché en 2012", analyse Didier Terrier, directeur général d’Arthur Loyd. Selon CBRE, le stock immédiat a ainsi chuté au cours du premier trimestre de 24 % ! Les valeurs dans le neuf restent étales et s’établissent en moyenne à 50 euros le m2 par an à Paris et dans une fourchette de 40 à 46 euros le m2 par an sur le reste de la dorsale. S’agissant enfin des investissements, DTZ recense moins de 100 millions d'euros seulement sur la période : "Les ventes de portefeuilles qui avaient dynamisé le marché en 2011 ont été absentes ce trimestre malgré des taux de rendement stables entre 7,2 % en Île-de-France et à Lyon, et autour de 8,3 % pour les marchés de Marseille et de Lille".