Ces exercices baptisés Velayat-90, annoncés le 22 décembre par le commandant de la marine, l'amiral Habibollah Sayyari, ont démarré comme prévu. Pour la première phase des manœuvres, les forces navales ont été déployées à l'est d'Ormuz, dans la mer d'Oman et dans le golfe d'Aden. Des rumeurs sur la possibilité d'un tel exercice avaient provoqué une brève flambée des cours du brut début décembre, alors que les tensions restent vives entre l'Iran d'une part, les États-Unis et leurs alliés, notamment les monarchies arabes du Golfe, de l'autre. Les prochaines manœuvres ne prévoient pas la fermeture du détroit d'Ormuz, qui relie le Golfe à la mer d'Oman, avait précisé le 22 décembre l'amiral Sayyari. Il avait toutefois réaffirmé que les forces iraniennes avaient "le contrôle total du détroit d'Ormuz", et pourraient le fermer si elles en recevaient l'ordre. L'Iran a souvent affirmé qu'il pourrait bloquer cette voie d'eau stratégique s'il était attaqué ou empêché d'exporter son pétrole. La marine, dont les forces de haute mer sont limitées à une demi-douzaine de petites frégates ou destroyers et à trois sous-marins russes de classe "Kilo", a multiplié depuis deux ans les opérations en mer d'Oman et dans le golfe d'Aden, en particulier pour protéger les navires iraniens contre les pirates somaliens opérant dans cette zone.
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