Décision le 10 octobre pour le port de Conakry

La justice a examiné mercredi 12 juin la requête du groupe NCT Necotrans qui réclame 100 millions d'euros de dommages et intérêts à Bolloré après avoir été écarté en 2011 de la concession du port de Conakry au profit de son rival. Le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) rendra sa décision le 10 octobre par mise à disposition au greffe.
Le président de la République de Guinée, Alpha Condé, avait résilié le 8 mars 2011, par décret, la convention de concession du terminal à conteneurs du port de Conakry octroyée en 2008 pour une durée de vingt-cinq ans à Getma, filiale de Necotrans. Le gouvernement guinéen avait confié quelques jours plus tard la gestion du port au groupe Bolloré, déclenchant une bataille judiciaire entre les deux concurrents. Parmi les actions engagées, Necotrans a assigné en novembre 2011 à Nanterre le groupe Bolloré et sa filiale Bolloré Africa Logistics pour "concurrence déloyale", estimant avoir été évincé sans raison du port de Conakry où il dit avoir réalisé plus de 30 millions d'euros d'investissements. Le gouvernement guinéen s'était justifié en affirmant que Getma avait "failli à ses obligations".
"Sur l'ensemble des griefs, pas un seul n'est sérieux", a estimé mercredi lors de l'audience Me Cédric Fischer, l'avocat de Necotrans, ajoutant que Getma n'avait commis "aucune faute". "Comment une entreprise privée peut-elle se rendre complice d'un acte de gouvernement ? Je défie quiconque de le prouver", a rétorqué Me Philippe Dubois, l'un des conseils de Bolloré. "Ce décret n'est pas le fruit de pressions de Bolloré mais le fruit d'une décision souveraine", a affirmé son confrère Me Didier Malka. Les défenseurs du groupe de Vincent Bolloré ont réclamé 150.000 euros de dommages et intérêts à Necotrans pour "procédure abusive".
La résiliation du contrat de Getma avait été considérée comme la première décision d'importance du président guinéen, Alpha Condé, élu en novembre 2010, vis-à-vis d'une grande entreprise étrangère établie en Guinée. Necotrans a par ailleurs contesté la décision guinéenne et un arbitrage international est en cours pour trancher le litige. Mi-mars, l'entreprise avait porté plainte à Paris, accusant notamment Vincent Bolloré, le PDG du groupe éponyme, d'avoir "financé la campagne électorale d'Alpha Condé" via l'agence de communication Euro RSCG. Une enquête ouverte par le parquet a depuis été classée sans suite.

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