
Les efforts conjoints des forces militaires ont fait reculer la piraterie sur les deux côtes de l'Afrique © EU Navfor
Dans son dernier rapport trimestriel, le Bureau maritime international (BMI) fait état d'une hausse du nombre de faits de piraterie au cours des neuf premiers mois de 2015, comparé à la même période de 2014. Mais ce n'est plus le fait de l'Afrique. Entre début janvier et fin juin, sur les 190 attaques enregistrées dans le monde (+ 6,7 %), 130 l'ont été en Asie du Sud-Est, dont 86 en Indonésie.
En comparaison, 26 incidents ont été recensés par le Piracy Reporting Centre (PRC) du BMI pour l'ensemble de l'Afrique, dont 8 tentatives manquées. De janvier à septembre 2014, le nombre d'attaques et de tentatives avait été de 46, ce qui constituait déjà une large décrue, après les 131 actes de 2012 et les 66 de 2013. Les actes de piraterie répertoriés ont ainsi été divisés par cinq en trois ans.
Les Somaliens réduits au silence
Sur la période, c'est le long de la côte Est africaine que l'évolution est la plus spectaculaire. Les pirates somaliens, qui représentaient la principale menace pour la flotte de commerce mondiale, ont été réduits à l'inactivité totale sur les neuf premiers mois de l'année, une première depuis huit ans. Ceux-ci sévissaient sur de vastes zones comprenant le golfe d'Aden, la corne de l'Afrique et l'océan Indien jusqu'au sud du continent.
En comparaison, 26 incidents ont été recensés par le Piracy Reporting Centre (PRC) du BMI pour l'ensemble de l'Afrique, dont 8 tentatives manquées. De janvier à septembre 2014, le nombre d'attaques et de tentatives avait été de 46, ce qui constituait déjà une large décrue, après les 131 actes de 2012 et les 66 de 2013. Les actes de piraterie répertoriés ont ainsi été divisés par cinq en trois ans.
Les Somaliens réduits au silence
Sur la période, c'est le long de la côte Est africaine que l'évolution est la plus spectaculaire. Les pirates somaliens, qui représentaient la principale menace pour la flotte de commerce mondiale, ont été réduits à l'inactivité totale sur les neuf premiers mois de l'année, une première depuis huit ans. Ceux-ci sévissaient sur de vastes zones comprenant le golfe d'Aden, la corne de l'Afrique et l'océan Indien jusqu'au sud du continent.
"Le Nigeria est toujours en tête dans ce domaine"
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De janvier à septembre 2015, l'ensemble des eaux territoriales de la côte Est de l'Afrique a enregistré seulement trois attaques, deux au Kenya et une au Mozambique. Deux des navires concernés ont été abordés alors qu'ils étaient à quai, un dans chaque pays.
Le BMI voit là le résultat des efforts combinés des marines militaires dans la région, de l'application de plus en plus stricte de ses "Bonnes pratiques contre les pirates somaliens" (BMP4), de la présence à bord de gardes armés et de la stabilisation du gouvernement central de la Somalie.
L'organisation montre toujours une grande méfiance à l'égard des assaillants de la zone et encourage les armateurs à œuvrer pour maintenir les statistiques vierges : "Les pirates somaliens ont toujours la capacité de porter des attaques. Le PRC croit qu'un seul détournement réussi de navire marchant ravivera la motivation des pirates à reprendre leurs efforts". Il rappelle surtout que, fin septembre, les pirates somaliens ou supposés tels détenaient toujours 29 marins contre rançon.
Le golfe de Guinée pris en charge
Après le déploiement de moyens militaires dans le golfe d'Aden, la côte Ouest africaine était devenue en 2012 la zone la plus dangereuse du monde. Sur l'ensemble des treize pays du golfe de Guinée, le nombre d'actes de piraterie a encore diminué d'un tiers cette année, passant de 33 à 23 attaques entre janvier et septembre (46 en 2013 et 44 en 2012). Le Nigeria est toujours en tête dans ce domaine, avec 12 actes (13 il y a un an). Le BMI rappelle que ce pays s'est doté du système de surveillance israélien Falcon Eye pour sécuriser ses eaux territoriales. Une fois effectif, celui-ci doit permettre de visualiser tous les mouvements humains pour prévenir la piraterie, le vol d'hydrocarbures, le sabotage et les survols illégaux d'avions dans le golfe de Guinée. Il doit être relié à l'actuel Regional Maritime Awareness Capability Center (RMAC) commun à plusieurs pays de la région.
Si le nombre d'actes a diminué, le bilan humain des 18 attaques abouties autour des côtes africaines est encore de 55 personnes prises en otage (45 au Ghana, 9 au Nigeria et une en Guinée), 10 marins enlevés (tous au Nigeria) et un tué au Ghana.