
© Greenpeace
Areva s'apprête à envoyer du Mox, un combustible composé de plutonium, au Japon, un convoi des plus contestés au moment où Pyongyang se dit en état de guerre et que Tokyo n'en finit pas de se battre contre les conséquences de la catastrophe de Fukushima. "Ce transport partira prochainement de Cherbourg et sera réalisé par les navires spécialisés Pacific Heron et Pacific Egret de la compagnie britannique PNTL", a indiqué vendredi 12 avril le groupe nucléaire qui présente le Mox comme une opportunité pour recycler le plutonium issu des centrales nucléaires. L'entreprise est la seule au monde à produire à l'échelle industrielle ce combustible composé de 5 à 10 % de plutonium et de 90 à 95 % d'uranium, depuis que l'Angleterre a cessé d'en fabriquer.
Selon Greenpeace, ce transport "dangereux" devrait avoir lieu entre le 15 et 17 avril à minuit. D'après l'ONG, ces 10 tonnes de Mox doivent quitter l'usine Areva de Beaumont-Hague, dans la Manche, la nuit, à bord de trois poids lourds, pour rejoindre le port de Cherbourg et être chargées dans la journée. "La route entre l'usine et le port sera alors bouclée, avec des gendarmes à tous les carrefours", croit savoir Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace France. L'usine est distante de 20 km du port mais le convoi en fera 40 pour des raisons techniques selon l'ONG. Toujours selon elle, un millier d'hommes seront mobilisés sur le trajet, un dispositif lié à la spécificité de ce combustible "beaucoup" plus radioactif qu'un combustible classique, mais aussi à un appel, pour l'heure vague, d'antinucléaires à perturber le transport.
Selon différentes sources, la cargaison doit contenir de 650 kg à 800 kg de plutonium. Greenpeace affirme que ce plutonium peut servir à faire des bombes (15 kg par bombe), mais Areva dément. D'après Greenpeace, à bord des bateaux équipés chacun de deux canons 30 mm, une trentaine d'hommes en tout d'une force spéciale britannique seront chargés d'assurer la sécurité. Selon M. Rousselet, les États-Unis suivent également discrètement le transport puisque les matières fissiles japonaises sont sous leur contrôle. Les cargaisons sont en général stockées dans des conteneurs - trois en l'occurrence - de 6 mètres de long sur 2,50 mètres de large, avec des parois de 30 cm d'épaisseur, selon des données d'Areva. Le voyage doit durer 60 à 70 jours. Si les quantités sont confirmées, la cargaison serait nettement moins importante en volume que lors des précédents transports de Mox vers le Japon (15 tonnes en 2010, 32 tonnes en 2009, 14 tonnes en 2001 et 1999). Mais le transport intervient dans un contexte délicat. "Les navires vont naviguer dans des eaux sous tension. La cargaison est destinée à la centrale de Takahama, en face de la Corée. C'est complètement irresponsable", a estimé M. Rousselet. L'entreprise Kansai (Kepco) a confirmé attendre une livraison pour cette centrale à l'arrêt.
Selon Greenpeace, ce transport "dangereux" devrait avoir lieu entre le 15 et 17 avril à minuit. D'après l'ONG, ces 10 tonnes de Mox doivent quitter l'usine Areva de Beaumont-Hague, dans la Manche, la nuit, à bord de trois poids lourds, pour rejoindre le port de Cherbourg et être chargées dans la journée. "La route entre l'usine et le port sera alors bouclée, avec des gendarmes à tous les carrefours", croit savoir Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace France. L'usine est distante de 20 km du port mais le convoi en fera 40 pour des raisons techniques selon l'ONG. Toujours selon elle, un millier d'hommes seront mobilisés sur le trajet, un dispositif lié à la spécificité de ce combustible "beaucoup" plus radioactif qu'un combustible classique, mais aussi à un appel, pour l'heure vague, d'antinucléaires à perturber le transport.
Selon différentes sources, la cargaison doit contenir de 650 kg à 800 kg de plutonium. Greenpeace affirme que ce plutonium peut servir à faire des bombes (15 kg par bombe), mais Areva dément. D'après Greenpeace, à bord des bateaux équipés chacun de deux canons 30 mm, une trentaine d'hommes en tout d'une force spéciale britannique seront chargés d'assurer la sécurité. Selon M. Rousselet, les États-Unis suivent également discrètement le transport puisque les matières fissiles japonaises sont sous leur contrôle. Les cargaisons sont en général stockées dans des conteneurs - trois en l'occurrence - de 6 mètres de long sur 2,50 mètres de large, avec des parois de 30 cm d'épaisseur, selon des données d'Areva. Le voyage doit durer 60 à 70 jours. Si les quantités sont confirmées, la cargaison serait nettement moins importante en volume que lors des précédents transports de Mox vers le Japon (15 tonnes en 2010, 32 tonnes en 2009, 14 tonnes en 2001 et 1999). Mais le transport intervient dans un contexte délicat. "Les navires vont naviguer dans des eaux sous tension. La cargaison est destinée à la centrale de Takahama, en face de la Corée. C'est complètement irresponsable", a estimé M. Rousselet. L'entreprise Kansai (Kepco) a confirmé attendre une livraison pour cette centrale à l'arrêt.