Départ de DFDS à Sète : Toulon se cherche une nouvelle voie

Branle-bas de combat à Toulon pour trouver des trafics de substitution depuis l’annonce fracassante du départ de son principal client, UN Roro, de Brégaillon vers Sète. La maison mère, DFDS, en misant sur l'Occitanie emmène avec elle un flux de 70.000 remorques annuelles pour 990.000 tonnes. Sète pour sa part met les bouchées doubles et continue d'investir dans le ferroviaire.
L'agitation, le tumulte d’une activité florissante ont laissé place au vide sur le parc de Brégaillon où stationnaient des centaines de remorques depuis le 29 septembre 2019, date de la dernière escale dans le Var d’un roulier UN Roro desservant Pendik deux fois par semaine.
Un départ laissant sur le carreau 50 dockers occasionnels de CGMV désormais contraints de pointer au chômage.
Des ouvriers qui pourtant n'avaient pas démérité notamment en travaillant l'escale du dimanche. Lancée il y a huit ans, la ligne UN Roro n'a cessé de monter en puissance au point de générer un flux annuel de 70.000 remorques. La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Var et l’agent Worms SM avaient investi, aménagé les terre-pleins, créé des bureaux pour accompagner cette croissance.
À la demande pressante d’UN Roro, Toulon a engagé d’importants travaux pour réactiver la ligne ferroviaire bord à quai. La mise en service des voies est prévue début 2020 mais les navires ont définitivement largué les amarres. "Nous sommes en train d'achever un programme d'investissement de 12 millions d’euros. Nous allons devoir réagir collectivement, comme nous savons le faire dans de pareilles circonstance (…)", souligne Jacques Bianchi, président de la CCI du Var, concessionnaire et exploitant des Ports de la rade de Toulon.

Quelques navires "spots"

Les neufs dockers permanents de CGMV ne devraient pas être trop affectés puisque les trafics spots sont maintenus. "Nous avons quatre à cinq bateaux par an de silicate de fer pour Vicat et cinq à six bateaux de tuyaux en provenance de Turquie", explique Mario Ibares. Le patron de CGMV compte bien relancer ses contacts à la mise en service de la voie ferrée. "Ce sera un atout", affirme-t-il.
De son côté, le Groupe Charles André étudie la possibilité de réaliser quelques escales de car-carriers. "S’il n’y avait pas eu la reprise par DFDS des navires Ekol à Sète, nous n'en serions pas là", commente le patron des dockers.
En effet, après la reprise d'Alternativ Transport (l'armateur du logisticien turc Ekol), le danois DFDS a découvert les atouts de Sète et notamment le service ferroviaire de Viia, lancé il y a trois ans, pour répondre à la demande d'Ekol. Après avoir testé cet été l'escale sétoise DFDS, propriétaire d’UN Roro, a annoncé son ancrage définitif fin septembre.

 

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