
© MARFRET
Fluviofeeder, filiale du groupe Marfret, est la seule compagnie en Europe à opérer une ligne fluviale régulière avec des conteneurs 45 pieds Pallet Wide Curtain Side. Lancé en juin 2008, ce service hebdomadaire conçu pour UPM Kymmene assure la boucle Rouen-Gennevilliers-Rouen, acheminant des bobines de papier à l’aller et de papier à recycler au retour. Ce service est une prestation porte à porte qui intègre les pré et post-acheminements routiers jusqu’à 44 tonnes dans un rayon de 100 km.
"Quelques centimètres à gagner dans les modes routier et fluvial"
Au cours des trois dernières années, 60 conteneurs ont ainsi été transportés chaque semaine. En raison de la baisse des volumes remis par UPM entre Rouen et Gennevilliers, Fluviofeeder annonce d’ici février l’ouverture de la ligne à d’autres clients «sur la base de prix très compétitifs», confie Arthur Fournel, directeur de l’armement fluvial. «À chaque voyage, quinze espaces seront proposés pour des conteneurs 45’ mais aussi des caisses mobiles et des conteneurs 20 ou 40’». En parallèle, Fluviofeeder prévoit le doublement de la fréquence et l’extension du service jusqu’au Havre. Cette annonce en avant-première a été l’un des temps forts de la journée consacrée au conteneur 45’ Pallet Wide (PW) lors du salon Riverdating la semaine dernière à Paris. Avec Marfret, le port de Zeebrugge et l’armement short sea ECS ont tour à tour démontré la pertinence de cet outil multimodal gerbable sur sept hauteurs et capable d’emporter 33 europalettes comme les semi-remorques et caisses mobiles routières. D’un coût de 5.000 à 15.000 EUR selon les caractéristiques, on en recense 400.000 dans le monde dont 40 % circulent en Europe, selon Jean-Marie Millour, délégué général du BP2S (Bureau de promotion du short sea shipping). L’essentiel de cette flotte est utilisée en mer du Nord et en Baltique au départ de ports tels que Zeebrugge, Rotterdam et Rouen-Radicatel.
Obstacles à lever
Au-delà, son développement dans les flux intra-européens impose de résoudre plusieurs obstacles identifiés par le programme de recherche européen Utile, dont la normalisation de ses dimensions – en particulier sa largeur (de 2,5 à 2,55 m aujourd’hui). Un second frein concerne l’optimisation du 45’PW en fluvial. Sur le réseau navigable à grand gabarit, la largeur hors tout des cales est de 11,4 mètres au maximum pour garantir le passage des écluses et offre une largeur utile de 10,1 mètres. Pour quelques dizaines de centimètres, celle-ci ne permet pas le chargement de quatre conteneurs 45’PW de front. Deux solutions sont envisagées pour atteindre une capacité intérieure de 10,5 mètres : récupérer de l’espace sur les plats-bords ou augmenter la largeur hors-tout des cales nécessitant alors une révision réglementaire. Un autre obstacle concerne les trajets routiers puisque la longueur des semi-remorques est limitée par la directive 96/53 à 13,6 mètres (et à 16,5 mètres pour un ensemble avec tracteur). Or, un 45’PW mesure 13,71 mètres. Dans plusieurs pays européens, dont la France, et pour tous les parcours internationaux, son acheminement routier impose du coup une autorisation de transport exceptionnel de première catégorie. Au prix d’un surcoût de 3 à 5 % à l’acquisition, des modèles aux coins biseautés permettent de s’inscrire dans ces limites. Une autre alternative consisterait à réviser la directive 96/53 ou, à défaut, la directive 92/126 qui encadre le transport combiné. D’ici mars 2012, les conclusions de l’étude sur l’utilisation des UTI confiée à René Genevois par le MEDDTL sont donc très attendues par les défenseurs du 45’PW...
Obstacles à lever
Au-delà, son développement dans les flux intra-européens impose de résoudre plusieurs obstacles identifiés par le programme de recherche européen Utile, dont la normalisation de ses dimensions – en particulier sa largeur (de 2,5 à 2,55 m aujourd’hui). Un second frein concerne l’optimisation du 45’PW en fluvial. Sur le réseau navigable à grand gabarit, la largeur hors tout des cales est de 11,4 mètres au maximum pour garantir le passage des écluses et offre une largeur utile de 10,1 mètres. Pour quelques dizaines de centimètres, celle-ci ne permet pas le chargement de quatre conteneurs 45’PW de front. Deux solutions sont envisagées pour atteindre une capacité intérieure de 10,5 mètres : récupérer de l’espace sur les plats-bords ou augmenter la largeur hors-tout des cales nécessitant alors une révision réglementaire. Un autre obstacle concerne les trajets routiers puisque la longueur des semi-remorques est limitée par la directive 96/53 à 13,6 mètres (et à 16,5 mètres pour un ensemble avec tracteur). Or, un 45’PW mesure 13,71 mètres. Dans plusieurs pays européens, dont la France, et pour tous les parcours internationaux, son acheminement routier impose du coup une autorisation de transport exceptionnel de première catégorie. Au prix d’un surcoût de 3 à 5 % à l’acquisition, des modèles aux coins biseautés permettent de s’inscrire dans ces limites. Une autre alternative consisterait à réviser la directive 96/53 ou, à défaut, la directive 92/126 qui encadre le transport combiné. D’ici mars 2012, les conclusions de l’étude sur l’utilisation des UTI confiée à René Genevois par le MEDDTL sont donc très attendues par les défenseurs du 45’PW...