
La suite de la rénovation du barrage du Liégeot en Lorraine fait partie des travaux 2017 © Dominique Grandemange/4Vents
Le contexte budgétaire est certes serré, mais il n’affecte pas la capacité d’investissement de Voies navigables de France (VNF) dans l’Est. L’établissement public maintient en 2017 ses efforts de modernisation à ses niveaux antérieurs. À elles deux, les directions territoriales de Strasbourg et Nord-Est (siège à Nancy) investiront 25 millions d’euros cette année. La première poursuit la rénovation de son versant Sud. Elle consacre 1 million d’euros à la vidange décennale du barrage de Champagney (Haute-Saône). Cet ouvrage de 35 mètres de haut et 13 millions de m3 de capacité de stockage "forme un maillon essentiel, puisque c’est lui qui permet l’alimentation en eau du canal du Rhône au Rhin, entre Bourogne, près de Belfort, et Mulhouse", expose Guy Rouas, directeur territorial. La délicate opération permettra aussi de mener des travaux de sécurisation à sec. Elle a été précédée jusqu’à début 2016 de la réfection du barrage du Rahin, qui alimente l’ouvrage.
VNF interviendra également au cœur de Strasbourg, à l’occasion de la collaboration avec la ville pour le réaménagement des quais à la frange Sud du centre-ville historique. Sur le grand gabarit, l’établissement va boucler les études pour lancer la rénovation des deux écluses de Gambsheim (270 mètres de longueur de sas, chute moyenne de 10,65 mètres) programmée en 2019-2020 pour un montant total de 20 millions d’euros.
Pour la direction territoriale Nord-Est, près de 18 millions d’euros d’investissements sont programmés cette année. Sur la Moselle, ils comprennent le remplacement de portes d’écluses à Ars-sur-Moselle, la suite de la rénovation du barrage du Liégeot à hauteur de Dieulouard, diverses études notamment pour l’allongement de l’écluse de Frouard-Clevant. Sur le petit gabarit, l’automatisation des écluses se poursuit le long du canal Champagne-Bourgogne.
L’impact des céréales sur les trafics
Outre le développement touristique, l’intérêt manifesté par les chargeurs vient légitimer les efforts financiers du gestionnaire du réseau. Il s’exprime dans les statistiques de trafic.
Pour la direction territoriale Nord-Est, près de 18 millions d’euros d’investissements sont programmés cette année. Sur la Moselle, ils comprennent le remplacement de portes d’écluses à Ars-sur-Moselle, la suite de la rénovation du barrage du Liégeot à hauteur de Dieulouard, diverses études notamment pour l’allongement de l’écluse de Frouard-Clevant. Sur le petit gabarit, l’automatisation des écluses se poursuit le long du canal Champagne-Bourgogne.
L’impact des céréales sur les trafics
Outre le développement touristique, l’intérêt manifesté par les chargeurs vient légitimer les efforts financiers du gestionnaire du réseau. Il s’exprime dans les statistiques de trafic.
"Retrouver les seuils de 6 à 7 millions de tonnes ne pourra passer que par la diversification"
Sur le Rhin, le fret a progressé de 4 %, si bien que le total de 19,6 millions de tonnes traduit le "retour aux niveaux passés, l’impact des basses eaux de 2015 a été effacé", commente Guy Rouas. Le petit gabarit, tiré notamment par le trafic de coproduits sidérurgiques de Leonhart affiche un encourageant + 18 % avec 160.000 tonnes, malgré la petite saison céréalière. Celle-ci pèse davantage sur le bilan de la Moselle canalisée dont elle forme le pilier. Le trafic, également affecté par le déclin du charbon, s’est situé à 4,6 millions de tonnes l’an dernier. "Retrouver les seuils de 6 à 7 millions de tonnes ne pourra passer que par la diversification, en particulier par le développement du conteneur", juge Didier Dieudonné, directeur Nord-Est.