
© EUNAVFOR
Depuis un an, dans le port géorgien de Batoumi, sur la mer Noire, leurs familles attendent le retour des quinze marins géorgiens de l'équipage du «Olib G», un navire battant pavillon maltais capturé le 8 septembre 2010 alors qu'il faisait route vers l'Inde en provenance d'Alexandrie, promis à la ferraille. Trois Turcs, également membres de l'équipage, ont aussi été faits prisonniers. Jusqu'en avril 2011, les pirates permettaient à leurs otages d'appeler de temps en temps leur famille, mais, depuis, plus aucun contact n'a été établi.
Une rançon de 9 M USD
Les pirates ont demandé en octobre une rançon de 9 millions de dollars (6,4 millions d'euros), mais les familles ne sont pas en mesure de la payer et l'armateur est en faillite. La capture de ces quinze Géorgiens a révélé les difficultés auxquelles sont confrontés les marins dans ce pauvre pays du Caucase du Sud, une ancienne république soviétique. La flotte marchande géorgienne a sombré dans le chaos qui a suivi la chute de l'URSS en 1991, laissant des centaines de marins à la merci des offres d'armateurs peu soucieux de sécurité et de garanties sociales, souligne le président de l'Union géorgienne des marins, Anatoli Chijavadzé.
Une rançon de 9 M USD
Les pirates ont demandé en octobre une rançon de 9 millions de dollars (6,4 millions d'euros), mais les familles ne sont pas en mesure de la payer et l'armateur est en faillite. La capture de ces quinze Géorgiens a révélé les difficultés auxquelles sont confrontés les marins dans ce pauvre pays du Caucase du Sud, une ancienne république soviétique. La flotte marchande géorgienne a sombré dans le chaos qui a suivi la chute de l'URSS en 1991, laissant des centaines de marins à la merci des offres d'armateurs peu soucieux de sécurité et de garanties sociales, souligne le président de l'Union géorgienne des marins, Anatoli Chijavadzé.
«Le gouvernement fait tout son possible»
Le navire «Olib G», promis à la découpe en Inde, n'était pas assuré et son propriétaire, la société grecque Frio Ventures SA, a été liquidée en février 2011. "Le propriétaire de la compagnie est en faillite et est incapable de payer une rançon. Le navire n'a pas de valeur, pas de cargaison, pas d'assurance", a relevé M. Chijavadzé. Ce petit pétrolier, de 6.375 tonneaux de jauge brute, avait été construit en Espagne il y a près de trente ans.
Le ministre géorgien des Affaires étrangères, Grigol Vachadzé, a récemment indiqué que le "Géorgie faisait tout son possible pour libérer ses ressortissants", mais a refusé de donner des détails sur les actions du gouvernement "afin de ne pas mettre en danger leurs vies". Après la capture du navire, les assaillants avaient fourni des photographies des membres de l'équipage les montrant vivants mais entourés d'hommes masqués et armés, portant des kalachnikov.
Les familles des marins ont déposé récemment une requête auprès des gouvernements géorgiens et turcs pour demander assistance.
La piraterie près des côtes de Somalie a atteint des records cette année, selon un rapport du Bureau maritime international (BMI) datant d'octobre. Selon le document, les pirates ont pris en otages 625 personnes depuis le début de l'année, tuant 8 personnes et en blessant 41, malgré les efforts internationaux pour sécuriser la zone.