Des mesures contre les nuisances aéroportuaires

Délestage des aéroports d'Île-de-France pour mieux répartir le trafic, limitation des vols de nuit à Roissy-CDG, amélioration de l'aide à l'insonorisation et de l'information des riverains : un rapport parlementaire propose une cinquantaine de mesures pour réduire les nuisances aéroportuaires. Environ "4,7 millions de personnes subissent des nuisances aéroportuaires", a rappelé l'un des auteurs du rapport, le député LR Jacques-Alain Bénisti, en le présentant mercredi 16 mars devant la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale. "La principale nuisance est, de loin, la sonore, mais on peut aussi parler des pollutions atmosphérique, des sols, des cours d'eau et de la pollution lumineuse", a-t-il souligné. "Les gouvernements successifs n'ont prêté que peu d'importance" à la question et pour les constructeurs d'avions ou de moteurs, "la diminution des consommations de kérosène passe largement avant la réduction du bruit ou les émissions de particules", a-t-il accusé. Le rapport veut "mieux concilier les intérêts environnementaux avec les enjeux économiques, et en particulier les problématiques de l'emploi", a-t-il expliqué. "Ce n'est pas le procès du transport aérien", a souligné Christophe Bouillon (PS), coauteur du texte. Il s'agit de "rendre compatibles la nécessaire réduction de ces nuisances et le développement du transport aérien".