
© Wallenius-Wilhelmsen
Des migrants récupérés en mer par un navire marchand battant pavillon de Singapour après un signal de détresse étaient accusés le 16 août d'avoir contraint ce dernier à se dérouter pour rejoindre l'Australie où ils voulaient demander l'asile. Le porte-voitures "Parsifal" opéré par Wallenius-Wilhelmsen a récupéré 67 personnes qui dérivaient sur un bateau de passeurs lundi au large de l'île indonésienne de Java.
Il devait poursuivre son voyage vers Singapour mais les passagers sont devenus "très agressifs" et ont insisté pour que le capitaine les conduisent sur le territoire australien de Christmas Island, selon le ministre australien de l'Intérieur, Jason Clare. "Le commandant du navire a pris la décision de faire demi-tour et de mettre le cap sur Christmas Island", a-t-il expliqué, ajoutant : "le commandant a contacté l'Autorité australienne de sûreté maritime pour les en avertir, en précisant qu'il s'inquiétait pour la sécurité de son équipage". La Première ministre Julia Gillard a estimé que s'il était établi qu'il y avait eu "violation d'une loi, elle devrait faire l'objet d'une enquête". Le responsable des questions d'immigration pour l'opposition, Scott Morrison, a pour sa part accusé les réfugiés de "piraterie".
L'Australie a annoncé le 13 août qu'elle renverrait désormais sur des îles du Pacifique tous les boat-people débarqués sur ses côtes ou récupérés en mer, le temps d'examiner leur dossier, une décision censée dissuader les migrants de tenter de rejoindre l'Australie depuis l'Indonésie. L'Australie est une destination marginale pour les demandeurs d'asile, représentant 2,5 % des dossiers déposés dans le monde en 2011. Mais les migrants qui tentent le voyage prennent des risques très importants en embarquant sur des bateaux totalement inadaptés à la navigation en pleine mer dans les eaux houleuses du Pacifique. En dix ans, 964 boat-people, souvent kurdes, iraniens ou irakiens, ont ainsi trouvé la mort, dont 604 depuis octobre 2009.
Il devait poursuivre son voyage vers Singapour mais les passagers sont devenus "très agressifs" et ont insisté pour que le capitaine les conduisent sur le territoire australien de Christmas Island, selon le ministre australien de l'Intérieur, Jason Clare. "Le commandant du navire a pris la décision de faire demi-tour et de mettre le cap sur Christmas Island", a-t-il expliqué, ajoutant : "le commandant a contacté l'Autorité australienne de sûreté maritime pour les en avertir, en précisant qu'il s'inquiétait pour la sécurité de son équipage". La Première ministre Julia Gillard a estimé que s'il était établi qu'il y avait eu "violation d'une loi, elle devrait faire l'objet d'une enquête". Le responsable des questions d'immigration pour l'opposition, Scott Morrison, a pour sa part accusé les réfugiés de "piraterie".
L'Australie a annoncé le 13 août qu'elle renverrait désormais sur des îles du Pacifique tous les boat-people débarqués sur ses côtes ou récupérés en mer, le temps d'examiner leur dossier, une décision censée dissuader les migrants de tenter de rejoindre l'Australie depuis l'Indonésie. L'Australie est une destination marginale pour les demandeurs d'asile, représentant 2,5 % des dossiers déposés dans le monde en 2011. Mais les migrants qui tentent le voyage prennent des risques très importants en embarquant sur des bateaux totalement inadaptés à la navigation en pleine mer dans les eaux houleuses du Pacifique. En dix ans, 964 boat-people, souvent kurdes, iraniens ou irakiens, ont ainsi trouvé la mort, dont 604 depuis octobre 2009.