Détroit d'Ormuz : l'Iran maintient la pression

L'Iran a défié le 1er janvier l'Occident en tirant un missile de moyenne portée près du détroit stratégique d'Ormuz et en annonçant avoir testé pour la première fois des barres de combustible nucléaire, au lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions américaines.
Téhéran s'est livré à une nouvelle démonstration de force au moment où les pays occidentaux accentuent la pression sur la République islamique d'Iran, accusée de chercher à fabriquer la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.
L'Iran a tiré dans la matinée du le 1er janvier un missile de moyenne portée sol-air lors de manœuvres navales près du détroit d'Ormuz, par où transite entre un tiers et 40 % du trafic maritime pétrolier mondial. Ce missile "conçu et fabriqué" en Iran "est équipé de la technologie la plus récente pour combattre les cibles furtives et les systèmes intelligents qui tentent d'interrompre la trajectoire du missile", a déclaré l'amiral Mahmoud Moussavi, en précisant qu'il s'agissait du premier test de ce type d'arme. Les manœuvres navales, entamées le 24 décembre, se déroulent autour du détroit d'Ormuz, que Téhéran a menacé de fermer en cas de nouvelles sanctions contre ses exportations pétrolières.
Le 2 janvier, ces exercices devaient se terminer par une manœuvre destinée à tester la capacité des forces navales à fermer le détroit, selon l'amiral Moussavi. "Une majorité de nos unités navales se positionneront selon une nouvelle formation tactique destinée à rendre impossible le passage de tout navire par le détroit d'Ormuz si la République islamique en décide ainsi".
Les États-Unis ont critiqué ces derniers jours le "comportement irrationnel de l'Iran" et affirmé qu'"aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz ne serait tolérée". Toujours en signe de défi, l'Iran a parallèlement annoncé avoir testé pour la première fois des barres de combustible nucléaire produites localement et requises pour les réacteurs nucléaires.
Les annonces iraniennes surviennent au lendemain de la promulgation par le président Barack Obama d'une loi de financement du Pentagone qui renforce les sanctions contre le secteur financier de l'Iran, notamment la Banque centrale, dans le but de contraindre ce pays à abandonner son programme nucléaire.

Marc Burleigh

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