Deutsche Bahn reprend de la vitesse au premier semestre et maintient ses objectifs pour 2014. "La première moitié de 2014 s'est soldée par six mois positifs pour nous. Deutsche Bahn reprend de la vitesse, après une année 2013 difficile", s'est réjoui son patron, Rüdiger Grube, à Berlin. Le mastodonte du ferroviaire allemand avait souffert l'an dernier de la mauvaise santé de l'économie européenne et d'importantes inondations en Allemagne.
Les chiffres du premier semestre témoignent d'un redressement. Le bénéfice net du groupe a grimpé à 642 millions d'euros, soit + 15,9 % par rapport au premier semestre 2013. Le résultat opérationnel ajusté (Ebit), indicateur de rentabilité privilégié, a lui progressé de 6,9 % à 1,09 milliard d'euros. Quant au chiffre d'affaires, il a enregistré une croissance plus modeste de 1,9 % à 19,73 milliards d'euros.
Les chiffres du premier semestre témoignent d'un redressement. Le bénéfice net du groupe a grimpé à 642 millions d'euros, soit + 15,9 % par rapport au premier semestre 2013. Le résultat opérationnel ajusté (Ebit), indicateur de rentabilité privilégié, a lui progressé de 6,9 % à 1,09 milliard d'euros. Quant au chiffre d'affaires, il a enregistré une croissance plus modeste de 1,9 % à 19,73 milliards d'euros.
"La logistique raccroche les wagons"
Au vu de ces résultats, "nous sommes confiants aujourd'hui : nous terminerons l'année financière 2014 comme prévu", a ajouté Rüdiger Grube. "Globalement, notre performance est un peu meilleure que prévu. Mais il n'y a pas de quoi être euphorique", a toutefois averti Richard Lutz, le directeur financier de Deutsche Bahn, parlant de "nombreux défis" et notamment de la concurrence qui fait rage sur les marchés de transport de la compagnie. Deutsche Bahn regrette également le manque d'investissements du gouvernement allemand, son seul et unique actionnaire, dans les infrastructures ferroviaires.
Le géant ferroviaire est également engagé dans des négociations salariales, dont les résultats "sont impossibles à prévoir pour le moment", a rappelé Rüdiger Grube. Deutsche Bahn a maintenu la plupart de ses objectifs pour l'ensemble de l'année 2014. Elle vise ainsi toujours un résultat opérationnel de 2,2 milliards d'euros et un bénéfice net de 1,1 milliard. Mais elle a très légèrement revu sa prévision de chiffre d'affaires à la baisse, à 40,5 milliards d'euros (contre 41 milliards prévus en mars).
Le fret se redresse
Côté passagers, la compagnie explique avoir enregistré un nouveau record au cours du premier semestre avec 10 millions de voyageurs de plus par rapport à la même période en 2013, pour dépasser légèrement le milliard de voyageurs. Après avoir souffert en 2013, le fret se redresse avec l'amélioration de la conjoncture européenne. Il enregistre ainsi une augmentation de 0,9 % à 52,1 milliards de tonnes/kilomètre. La logistique raccroche également les wagons, avec une croissance "remarquable", estime Deutsche Bahn. Le transport par camion progresse de 3,6 % en volumes ce semestre, l'avion gagne 2,6 % et le bateau 8,5 %.
Enfin, la dette de Deutsche Bahn s'est alourdie au premier semestre, de 1,3 % à 16,6 milliards d'euros. Dans le cadre de sa stratégie "Deutsche Bahn 2020", la direction du groupe allemand a également insisté sur le maintien de sa coentreprise avec la SNCF, Alleo, qui gère les liaisons à grande vitesse entre Paris, Stuttgart, Munich et Francfort. "Nous avons décidé avec la SNCF d'étendre encore plus le service ferroviaire entre l'Allemagne et la France", a déclaré Rüdiger Grube sans plus de précisions.