
Le gouvernement avait décidé mi-novembre de se défaire de 66 % du capital de Tap © Tallinn Airport
Jeudi 21 mai, le gouvernement portugais a annoncé avoir retenu deux candidats à la privatisation de Tap. Le gouvernement négocie désormais avec le magnat sud-américain German Efromovich, propriétaire de la compagnie aérienne colombienne Avianca, et l'Américano-Brésilien David Neeleman, fondateur de sa concurrente brésilienne Azul, a déclaré Sergio Monteiro, à l'issue du Conseil des ministres. L'exécutif a écarté la proposition de l'homme d'affaires portugais Miguel Pais do Amaral car "elle ne respectait pas le cahier des charges" et qu'il "ne s'agissait pas d'une offre ferme", a précisé le secrétaire d'État.
10 à 20 % des dividendes pour les salariés
German Efromovich propose d'injecter immédiatement 250 millions d'euros dans Tap, de lui fournir douze avions provenant de sa compagnie Avianca et d'en commander 38 autres, selon la presse portugaise. David Neeleman suggère, quant à lui, une augmentation de capital jusqu'à 350 millions d'euros et la commande de 53 nouveaux avions. Les deux repreneurs potentiels promettent aussi de distribuer entre 10 et 20 % des dividendes aux salariés et, selon le cahier des charges approuvé par le gouvernement et les syndicats, ils ne pourront pas mettre en œuvre de plan social tant que l'État gardera une partie du capital.
Le gouvernement de centre-droit avait décidé mi-novembre de se défaire de 66 % du capital du groupe aérien Tap, dont 5 % réservés aux salariés, après l'échec d'une première tentative de privatisation en décembre 2012, alors que German Efromovich était seul repreneur potentiel en lice. Sans tabler sur une recette importante, le gouvernement cherche surtout des investisseurs prêts à couvrir la dette de la compagnie, évaluée à 1,06 milliard d'euros, et à la recapitaliser pour financer son développement. Le gouvernement a demandé à la direction de Tap de présenter avant la fin de la semaine un plan pour réduire ses dépenses ou augmenter ses recettes afin d'atténuer l'impact d'une grève des pilotes de dix jours début mai, qui a coûté 35 millions d'euros à la compagnie.
10 à 20 % des dividendes pour les salariés
German Efromovich propose d'injecter immédiatement 250 millions d'euros dans Tap, de lui fournir douze avions provenant de sa compagnie Avianca et d'en commander 38 autres, selon la presse portugaise. David Neeleman suggère, quant à lui, une augmentation de capital jusqu'à 350 millions d'euros et la commande de 53 nouveaux avions. Les deux repreneurs potentiels promettent aussi de distribuer entre 10 et 20 % des dividendes aux salariés et, selon le cahier des charges approuvé par le gouvernement et les syndicats, ils ne pourront pas mettre en œuvre de plan social tant que l'État gardera une partie du capital.
Le gouvernement de centre-droit avait décidé mi-novembre de se défaire de 66 % du capital du groupe aérien Tap, dont 5 % réservés aux salariés, après l'échec d'une première tentative de privatisation en décembre 2012, alors que German Efromovich était seul repreneur potentiel en lice. Sans tabler sur une recette importante, le gouvernement cherche surtout des investisseurs prêts à couvrir la dette de la compagnie, évaluée à 1,06 milliard d'euros, et à la recapitaliser pour financer son développement. Le gouvernement a demandé à la direction de Tap de présenter avant la fin de la semaine un plan pour réduire ses dépenses ou augmenter ses recettes afin d'atténuer l'impact d'une grève des pilotes de dix jours début mai, qui a coûté 35 millions d'euros à la compagnie.
Les salariés des transports dans la rue
Des centaines de Portugais ont manifesté bruyamment jeudi 21 mai à Lisbonne contre les privatisations dans le secteur des transports, dont celle de la compagnie aérienne Tap, accusant le gouvernement de brader les entreprises stratégiques du pays. "Privatiser, c'est voler", "les transports privés sont plus chers", ou encore "le secteur public appartient à tous, le privé uniquement à certains", ont scandé les manifestants devant le Parlement portugais, rassemblés à l'appel du syndicat des transports (Fectrans).
Des centaines de Portugais ont manifesté bruyamment jeudi 21 mai à Lisbonne contre les privatisations dans le secteur des transports, dont celle de la compagnie aérienne Tap, accusant le gouvernement de brader les entreprises stratégiques du pays. "Privatiser, c'est voler", "les transports privés sont plus chers", ou encore "le secteur public appartient à tous, le privé uniquement à certains", ont scandé les manifestants devant le Parlement portugais, rassemblés à l'appel du syndicat des transports (Fectrans).