"Le tsunami de Fukushima a fait voler en éclats notre business plan". Lors de l’inauguration du nouveau terminal de la SNC Graves de mer dans l’avant-port de Dieppe, Alain Delorme, chef de l’agence matériaux Haute-Normandie d’Eurovia (Vinci) l’a rappelé : les 4 millions d’euros investis en 2012-2013 avaient été programmés en vue du chantier de nouveau réacteur nucléaire à Penly. Pour autant, l’ex-GIE créé en 1977 reste, et de loin, le premier chargeur hors transmanche du port de Dieppe. Avec 16 escales fin avril, les Charlemagne et Victor Horta de l’armement DBM ont déjà mis à terre 130.000 tonnes de granulats marins extraits au large de Penly. Et le bon score atteint l’an dernier malgré l’interruption liée aux travaux, soit 355.000 tonnes, devrait être dépassé cette année. D’autant qu’une nouvelle concession de trente ans vient d’être obtenue pour l’exploitation d’un second gisement, au large de Saint-Valéry-en-Caux, élargissant ainsi la palette de matériaux dans l’offre commerciale de la SNC. Mais pour écouler les stocks, il faudra compter sur d’autres grands chantiers, redévelopper une activité de négoce ou croiser les doigts pour que le secteur du BTP retrouve du tonus. Alain Delorme mise notamment sur les projets de parcs éoliens offshore, au nombre de trois en Seine-Maritime (Fécamp, Le Tréport et Veulettes), dont les fondations pourraient être gourmandes en granulats si, comme pour Fécamp, les solutions gravitaires sont retenues.
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