
© Éric Houri
Parmi les leviers de croissance du transport fluvial, le conteneur est une valeur sûre. Au cours des quatre dernières années, ce segment a progressé de 5,3 à 11 % par an sur le réseau navigable français porté par les échanges avec les ports maritimes.

Didier Léandri, président du Comité des armateurs fluviaux © Érick Demangeon
"La voie d'eau est le seul mode de transport capable de répondre aux enjeux de massification des porte-conteneurs géants qui arrivent sur le marché ; le trafic sur la Seine et sur le Rhône pouvant être multiplié par trois ou quatre à coût marginal extrêmement faible", défend le Comité des armateurs fluviaux (CAF), présidé par Didier Léandri.
Mutualisation des THC
En dépit de ce potentiel, la croissance semble s'essouffler depuis le début de l'année sur fond de baisse des marges des opérateurs et d'absence de visibilité sur les aménagements fluviaux. "Le modèle économique du transport fluvial de conteneurs est à consolider. Les pouvoirs publics doivent afficher et mettre en œuvre une politique claire en faveur des modes de transport massifiés et en particulier le transport fluvial. Sans cela, c'est la compétitivité même des ports et des territoires qui sera atteinte", selon les armateurs fluviaux, qui appellent à la mise en place "d'un Plan national en matière de transport fluvial de conteneurs".
Pour soutenir cette initiative, le CAF propose dix mesures "concrètes et économes en investissements publics pour une mise en œuvre rapide". En première position figure la mutualisation des Terminal Handling Charges (THC) : "Les règles et usances applicables dans les ports maritimes doivent évoluer à l'initiative des armateurs maritimes en faveur du fluvial". Pour soutenir cette évolution, "une aide au report modal versée à la compagnie maritime pendant la période d'équilibrage du dispositif ou une baisse temporaire des droits de port pourrait donner un signe fort permettant de voir émerger une THC tous modes". En parallèle, le CAF suggère que "les autorisations d'occupation temporaire et les contrats de terminaux intègrent des objectifs de report modal et les favorisent". Plusieurs propositions concernent l'accès direct aux bassins de Port 2000, via une chatière puis le prolongement du Grand Canal au Havre, et de Fos 2XL par la réalisation d'une liaison directe entre le canal du Rhône et le fond de sa darse n° 2 à Fos.
Mutualisation des THC
En dépit de ce potentiel, la croissance semble s'essouffler depuis le début de l'année sur fond de baisse des marges des opérateurs et d'absence de visibilité sur les aménagements fluviaux. "Le modèle économique du transport fluvial de conteneurs est à consolider. Les pouvoirs publics doivent afficher et mettre en œuvre une politique claire en faveur des modes de transport massifiés et en particulier le transport fluvial. Sans cela, c'est la compétitivité même des ports et des territoires qui sera atteinte", selon les armateurs fluviaux, qui appellent à la mise en place "d'un Plan national en matière de transport fluvial de conteneurs".
Pour soutenir cette initiative, le CAF propose dix mesures "concrètes et économes en investissements publics pour une mise en œuvre rapide". En première position figure la mutualisation des Terminal Handling Charges (THC) : "Les règles et usances applicables dans les ports maritimes doivent évoluer à l'initiative des armateurs maritimes en faveur du fluvial". Pour soutenir cette évolution, "une aide au report modal versée à la compagnie maritime pendant la période d'équilibrage du dispositif ou une baisse temporaire des droits de port pourrait donner un signe fort permettant de voir émerger une THC tous modes". En parallèle, le CAF suggère que "les autorisations d'occupation temporaire et les contrats de terminaux intègrent des objectifs de report modal et les favorisent". Plusieurs propositions concernent l'accès direct aux bassins de Port 2000, via une chatière puis le prolongement du Grand Canal au Havre, et de Fos 2XL par la réalisation d'une liaison directe entre le canal du Rhône et le fond de sa darse n° 2 à Fos.
"Le modèle économique du transport fluvial de conteneurs est à consolider"
À partir d'Haropa et de Medlink Ports, la gouvernance du réseau fluvial par axe est encouragée tout comme la réforme de la réglementation nautique pour accéder à Port 2000 par la voie Sud.
Opérateur fluvial de proximité
Inspirée du ferroviaire, la proposition la plus originale vise à "favoriser l'émergence d'opérateurs fluviaux de proximité" dans le cadre de montage public-privé. Lesquels répondrait à des critères stricts : "Ils doivent être temporaires, favoriser le pavillon français et ne doivent pas avoir pour effet de concurrencer des services existants". Déjà engagés, le CAF appelle enfin au maintien et à l'amélioration du dispositif d'aide au report modal, et au développement des facilités douanières. Au plan technique enfin, la normalisation des conteneurs 45 pieds avec la modernisation des services à la navigation à partir, notamment, des systèmes d'information fluviaux (SIF), bouclent ce plan d'actions en faveur de la navigation intérieure conteneurisée.