
Les autorités chinoises ont admis vendredi 6 juin qu'il n'y avait plus d'espoir de retrouver des survivants après le naufrage du navire de croisière "Dongfangzhixing" ("Étoile de l'Orient") lundi 1er juin dans le Yangtsé avec 456 personnes à bord. À Jianli, l'épave du navire de 76 mètres de long et de 2.200 tonnes, qui avait chaviré quille en l'air, a été remise d'aplomb dans la nuit du 5 au 6 juin, à l'aide de deux puissantes grues, mais restait à demi immergée, avec deux ponts hors de l'eau. Un porte-parole du ministère chinois des Transports, Xu Chengguang, a semblé écarter tout espoir de trouver de nouveaux survivants, assurant jeudi soir que l'opération de redressement du navire avait été décidée "sur la base de l'opinion générale qu'il n'y avait plus de possibilité de survie" dans l'épave et que "les chances de retrouver des survivants étaient de plus en plus minces". Vendredi, Xu Chengguang a indiqué que la prochaine phase des opérations serait de remettre complètement à flot le navire et d'en fouiller l'intérieur. À la mi-journée, le bilan s'établissait à 97 corps retrouvés et 14 survivants et 345 disparus. Si aucun nouveau survivant n'était retrouvé, le bilan final de la catastrophe s'établirait à 442 morts et disparus pour 14 survivants, soit un chiffre historique : le naufrage de l’"Étoile de l'Orient", qui assurait des croisières entre Nankin et Chongqing, serait le plus meurtrier accident de navigation en Chine depuis 70 ans.