Doubler les emplois dans la filière maritime d’ici 2030

Par ses propositions remontées du terrain, la première mission du Comité France Maritime vise à lever les freins au développement de l’économie bleue. À moyen et long terme, il œuvre à la renforcer avec l’ambition de doubler ses effectifs à l’horizon 2030.
De 1.500 milliards de dollars en 2016, l’économie maritime mondiale devrait doubler d’ici 2030, selon l’OCDE. "La France doit s’inscrire dans cette perspective", déclare Frédéric Moncany de Saint-Aignan, invité du Propeller Club de Paris le 27 mai dernier. Tourisme inclus, le président du Cluster maritime français (CMF) évalue l’économie maritime nationale à 100 milliards d’euros et à 500.000 salariés.
"À l’horizon 2030, nous devons donc viser le million d’emplois dans la filière". Cheville ouvrière de cette ambition, le Comité France Maritime (CFM) a été créé fin 2016 entre le CMF et le Secrétariat général de la mer. "Partenariat public-privé, il rassemble aujourd’hui douze filières maritimes, portuaires et logistiques, sept régions littorales et quatre régions ultramarines. Son objectif à court terme est de lever les freins au développement de l’économie bleue et, à long terme, de nourrir la politique maritime du gouvernement". Dans ce cadre, le CFM participe à la préparation des Cimer au travers de propositions et participe au suivi de ses mesures. Il est également à l’origine de rapports comme sur le financement de l’innovation ou la cybersécurité dans le maritime.

Facteur 20, une vision du secteur

Dans la perspective d’un doublement de l’économie maritime nationale, le CFM a entrepris un travail d’inventaire sur le potentiel de ses filières et atouts. Baptisée "Facteur 20", cette approche a permis d’identifier "cinq filières traditionnelles comme les transports, l’industrie navale et nautique ou des câbles sous-marins, et cinq filières émergentes à très fort potentiel que sont l’aquaculture, le tourisme et les croisières, les biotechnologies, les énergies renouvelables et les ressources minérales". S’ajoutent "huit secteurs transverses communs à tous les secteurs de l’économie comme la sûreté-sécurité, les infrastructures ou le numérique, et deux atouts spécifiques à la France : sa zone économique exclusive et des entreprises nationales leaders mondiaux dans chacune des filières". Pour soutenir cet écosystème et une croissance durable de l’économie bleue, le CFM a défini un programme de travail autour de cinq priorités : "les infrastructures et les activités portuaires, les financements, les énergies marines renouvelables, le nautisme et la plaisance, la formation et l’attractivité des métiers".
 
Centre opérationnel de données

Plus qu’un Comité dont le terme est jugé "mal approprié", le CFM promeut "une méthode de travail collaborative et les synergies face à un environnement de plus en plus complexe". Il est ainsi porteur d’un projet ambitieux visant à créer "un centre opérationnel de données" dédié à l’économie maritime. "À partir de technologies big data et d’intelligence artificielle, ce centre en cours de définition avec des partenaires spécialisés dans la transition numérique a pour but d’analyser les données du secteur et d’alimenter ses membres en informations business et économiques prospectives".

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