Droits de trafic aéroportuaires : la CCI de Lyon hausse le ton

Alors que l'Assemblée nationale a adopté la loi Macron et la privatisation de la société de gestion des Aéroports de Lyon via l'article 49-3, le président de la CCI hausse le ton et réclame instamment l’ouverture des droits de trafic.
"Notre aéroport est victime du diktat parisien : mobilisons-nous", lance Emmanuel Imberton, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon à l’attention des chefs d’entreprises de toute la région, du Medef, de la CGPME et du Club des entrepreneurs pour obtenir plus d’ouvertures de lignes au départ de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
"La privatisation des aéroports de Lyon ne peut être abordée indépendamment de la question de l’ouverture des droits de trafic à Lyon. Et nous ne pouvons pas nous satisfaire de la réponse apportée par Emmanuel Macron lors du débat parlementaire rappelant que l'ouverture des lignes aériennes reste du ressort de la DGAC", explique le président de la CCI.

Patriotisme économique

Créer de la valeur et des emplois nécessite de faciliter les échanges, de gagner du temps et d'optimiser les coûts. Le renforcement des lignes directes au départ de Lyon est un élément incontournable du développement économique.
L’ouverture de la ligne Lyon-Dubaï a constitué une étape importante. En refusant que cette liaison fonctionne sept jours sur sept, le gouvernement freine le développement économique, selon les entrepreneurs locaux. Cette ligne représente plus de 80.000 passagers et plus de 9.000 tonnes de fret par an. "Il ne s’agit pas uniquement de la desserte de Dubaï mais de toutes les liaisons accessibles via ce hub puissant, efficace et compétitif vers le Moyen-Orient, l’Asie, l'océan Indien et l'Australie, soient 95 marchés qui ne sont pas desservis par Air France en direct depuis Lyon", martèle Emmanuel Imberton, navré de constater que Rhône-Alpes, deuxième région économique de France et dixième d'Europe ne dispose que d’un aéroport au 47e rang européen. Celui-ci observe aussi le creusement de la différence avec Orly et Roissy, qui accueillent 90 millions de passagers contre seulement 8,4 millions à Lyon.
"Nous ne pouvons pas accepter, au nom de la simple défense du pavillon français, que tous les flux passagers et fret passent obligatoirement par les aéroports parisiens. Le patriotisme économique et la défense des intérêts français c’est d’abord de faciliter le développement international et les exportations des entreprises".
"Nous demandons que le gouvernement débloque les autorisations pour plus de liaisons aériennes et nous demandons instamment le déblocage des droits de trafic pour la ligne Lyon-Dubaï", résume-t-il dans sa pétition.

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