Ecomouv' : indemnités de licenciement améliorées

Les salariés d'Ecomouv' licenciés à la suite de la disparition de leur entreprise, victime de l'abandon par l'État du dispositif d'Écotaxe dont elle avait la charge, ont obtenu le versement d'indemnités supplémentaires, a-t-on appris jeudi 12 mars auprès de la CGT. Aux indemnités légales prévues pour tout plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), s'ajouteront "cinq mois nets d'indemnités en moyenne" par salarié, payés par l'entreprise, a déclaré Olivier Kamiri, élu CGT au comité d'entreprise d'Ecomouv', qui était convoqué ce jeudi à Paris. La direction aurait promis d'intégrer cette enveloppe supplémentaire, qui représente environ 6 millions d'euros, selon le syndicaliste, dans le financement du plan social, ce qu'elle refusait jusqu'à présent. "Ils nous ont lâché ça", a commenté Olivier Kamiri, cette concession résultant selon lui de l'action des syndicats qui ont "favorisé les discussions", sans "rester figés" sur des positions "brutales", alors que "l'entreprise voulait expédier le PSE le plus rapidement possible". Malgré cela, la direction n'a pas obtenu l'aval des élus du CE pour la signature d'un accord majoritaire. Elle présentera donc un document unilatéral à l'administration du travail, qui aura la charge d'examiner sa validité. Le plan social prévoit également un congé de reclassement de douze mois pour tous les salariés, une aide de 10.000 euros pour les formations qualifiantes et une aide à la création ou reprise d'entreprise de 15.000 euros hors taxe, d'après la CGT.
Le syndicat, s'il se félicite des avancées obtenues, s'est déclaré "très amer" vis-à-vis des frais annexes accordés par l'entreprise. "Ce n'est pas minable mais ils auraient pu faire nettement mieux, notamment sur les frais de déplacement" liés à la recherche d'un emploi, a réagi Olivier Kamiri. Ecomouv' est une filiale à 70 % de l'italien Atlantia (ex-Autostrade), où sont également présents les français Thales (11 %), SNCF (10 %), SFR (6 %) et Steria (3 %). L'entreprise avait pour mission "unique et exclusive" de mettre en œuvre et de collecter la taxe sur les poids lourds, finalement abandonnée par la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, en raison notamment d'une forte opposition des transporteurs routiers. Les syndicats accusent l'État d'avoir renié les promesses faites fin novembre par le président François Hollande, qui s'était engagé, selon eux, à une garantie d'un an de salaire pour les collaborateurs licenciés. La société compte encore actuellement 193 salariés, dont les trois quarts proviennent du centre opérationnel établi à Metz, d'après la CGT.

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