
Thierry Aucoc, directeur général France © Emirates
Emirates renforce son offre fret au départ de Nice-Côte d’Azur. "Cette décision constitue une belle opportunité pour les entreprises locales et notamment les parfumeurs grassois qui exportent en Asie leurs huiles essentielles, produits aromatiques ou parfum via notre hub de Dubaï, précise à Nice Thierry Aucoc, directeur général France Emirates. D’ailleurs notre trafic fret à Nice est plus exportateur qu’importateur". Le B777-300 offre une soute de 22 tonnes (120 m3) à la disposition des entreprises contre 16 tonnes sur l’A340 soit une augmentation de 30 % des capacités cargo sur la ligne, ce qui est considérable. D’autant qu’Emirates est déjà le premier acteur fret à Nice-Côte d’Azur avec près de 50 % du trafic fret de l’aéroport (6.800 tonnes pour Emirates en 2011). Un trafic qui avait chuté non pas en raison d’une faiblesse des échanges commerciaux mais par le simple fait qu’Emirates ait ouvert d’autres destinations en Europe (Espagne, Suisse et Italie), détournant ainsi une partie du fret qui transitait par Nice. À Dubaï, les entreprises utilisent le méga cargo terminal de l’aéroport qui avec 43.600 m2 est conçu pour traiter 1,2 million de tonnes par an. Car, comme pour les passagers, Dubaï ambitionne de devenir une plate-forme entre l’Europe et l’Asie pour le fret en profitant de la mise en service des plus gros appareils tel l’A380 ou le B777 dont les soutes sont plus vastes. "C’est important pour une compagnie, car le fret contribue souvent à 10 % des recettes pour la rentabilité d’une ligne passager", conclut Thierry Aucoc. Emirates gagne donc sur les deux tableaux.