Émissions de GES : l'OMI veut laisser la liberté aux États

Après une semaine de débats sur la façon d'atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, les délégués de l'OMI n'ont pas retenu de mesure contraignante à proposer lors du prochain comité mondial sur l'environnement marin.
Le groupe de travail intersessions de l'Organisation maritime internationale (OMI) était réuni à Londres la semaine dernière pour plancher sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la marine marchande. Il est chargé de rédiger une ébauche de résolution avant le prochain Comité de protection de l'environnement marin (MEPC) qui se tiendra du 30 mars au 3 avril.
À quelques semaines de l'entrée en vigueur des nouvelles limites de teneur en soufre des combustibles marins, les délégués des États membres se sont accordés pour n'y inscrire aucune mesure obligatoire concrète.
Dans leur proposition de texte, ils préconisent le développement par les États membres de l'OMI de plans d'action nationaux (NAP) en vue de "contribuer à la réduction" des émissions de gaz à effet de serre issues du transport maritime international.
Le texte dresse une liste de suggestions de ce que pourraient contenir ces plans, comme adapter la législation pour permettre la mise en œuvre des outils de l'OMI, développer les activités de nature à améliorer l'efficacité énergétique des navires et encourager la recherche sur les carburants "bas carbone". L'adaptation des infrastructures et la réduction des émissions portuaires font aussi partie des sujets évoqués. Les représentants ont invité les États ayant déjà mis en place de telles actions à partager leur expérience.

Propositions techniques et opérationnelles

Les délégués ont pourtant travaillé sur une liste de propositions concrètes émanant des pays membres de l'OMI pour atteindre les objectifs, en particulier celui de diminuer de 40 % les émissions carboniques du shipping d'ici 2030.
Parmi les mesures techniques discutées, figurent la possibilité de créer un indice qui permette d'imposer un niveau d'efficacité énergétique (Energy Efficiency Existing Ship Index, EEXI) ou encore une limitation obligatoire de la puissance des moteurs. Cette dernière a été proposée par le Japon, sans succès. Invitée mercredi à la tribune pour évaluer cette proposition, l'ONG ICCT a vivement contesté son efficacité, jugeant son impact "négligeable" en deçà de 30 % de réduction de la puissance moteur.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15