Le ferroviaire est un élément marquant de ces derniers mois. En effet, le GPMM a enregistré 31 % de croissance au premier semestre 2015 par rapport à la même période 2014. Ce chiffre est national mais, selon Régis Martin, responsable des activités de report modal et ports intérieurs et coordinateur opérationnel pour l’agence Medlink Ports, «il reflète très probablement la part significative prise par la région Rhône-Alpes dans le développement des échanges». D'après Régis Martin, «si cette performance du premier semestre se confirme pour les six autres mois de 2015, le GPMM enchaînera deux belles années puisqu’en 2014, la croissance pour le ferroviaire avait déjà été de 14 % en national». La croissance au niveau rhônalpin s’explique par le renforcement des navettes ferroviaires entre Marseille-Fos, Lyon-Vénissieux et Lyon-Terminal puisque leur nombre est passé de 13 services par semaine à 15 en début d’année avec Greenmodal et Naviland. «Et on peut même dire de 13 à 18 navettes, si on prend en compte les services de l’opérateur Ferovergne qui dans sa desserte de l’Auvergne, trois fois par semaine, peut également transporter des coupons de trains entre Fos et Lyon», complète Régis Martin. Autre point positif : depuis juin dernier, le port de Marseille dispose d’une navette ferroviaire inter-bassins «à prix très compétitif» pour rejoindre les terminaux de Fos et de Marseille. Ainsi, le fret de la région Rhône-Alpes peut-il atteindre les terminaux de l’un ou de l’autre selon le lieu d’escale choisi par les navires, que le fret soit parti de Vénissieux ou du port de Lyon. Cette navette ferroviaire inter-bassins donne des facilités logistiques pour les armements et permet aux clients un accès simplifié à toutes les offres maritimes et terrestres. L’axe Marseille-Paris-Dourges-Lyon a aussi été renforcé. Aujourd’hui, 10 % des conteneurs arrivent ou repartent de Marseille-Fos par le mode ferroviaire.
Côté fluvial, les volumes jouent la stabilité, entre 0 et 2 %, après une croissance de 22 % en 2014. En fluvial, plus de 90 % des flux conteneurs arrivent ou partent de la région Rhône-Alpes. Les groupes Logirhône et Greenmodal opèrent des navettes fluviales trois fois par semaine chacun sur Lyon et deux fois par semaine sur Valence pour Logirhône.
Côté fluvial, les volumes jouent la stabilité, entre 0 et 2 %, après une croissance de 22 % en 2014. En fluvial, plus de 90 % des flux conteneurs arrivent ou partent de la région Rhône-Alpes. Les groupes Logirhône et Greenmodal opèrent des navettes fluviales trois fois par semaine chacun sur Lyon et deux fois par semaine sur Valence pour Logirhône.
"Rhône-Alpes représenterait près d’un tiers des trafics totaux du GPMM"
Plusieurs éléments affectent la performance fluviale. On peut noter le «blank sailing», annulation d'escales par les armateurs, qui pénalise l’utilisation du mode fluvial. «Car si les volumes globaux touchant Fos ne sont pas impactés, il peut néanmoins en résulter une urgence d’acheminement terrestre sur le navire suivant très défavorable au fleuve», commente Régis Martin, qui ajoute aussi la baisse de la consommation en Chine, le ralentissement de la demande nationale qui peut impacter les imports, notamment pour la grande distribution (qui utilise de plus en plus le fleuve) et la concurrence farouche de la route. Le fluvial reste cependant un élément fort de différenciation pour un chargeur rhônalpin ou bourguignon et le ralentissement de la croissance en 2015 intervient après plusieurs années de croissance à deux chiffres.
À propos de Medlink Ports, agence de développement et de promotion du fluvial et du multimodal, en juin dernier, Leroy Merlin a été labellisé Medlink Ports pour son utilisation régulière du fleuve. Dix-sept sociétés sont actuellement labellisées. En 2016, l’agence labellisera non seulement les chargeurs concernés par les conteneurs mais aussi ceux qui traitent des marchandises conventionnelles et du vrac.
Que ce soit au travers du dynamisme de Medlink Ports pour continuer à valoriser l’atout fluvial auprès des clients rhônalpins ou du renforcement de la desserte ferroviaire, le GPMM entend bien continuer à resserrer les liens historiques avec une région qui représenterait, selon les estimations, près d’un tiers des trafics totaux du port maritime sudiste.
«La région Rhône-Alpes est le moteur des hinterlands français pour le port de Marseille-Fos et nous tenons à être très proches de nos clients. Via Marseille Fos a organisé plusieurs manifestations cette année à Lyon, Clermont-Ferrand et Beaune. En 2016, nous prévoyons une grande rencontre professionnelle à Lyon. En 2015, le GPMM a accueilli six nouvelles lignes maritimes directes et plusieurs projets sont en cours», observe à son tour Guillaume Briola, responsable du développement commercial pour la zone Rhône-Alpes, Méditerranée (hors Maghreb et Afrique) et Asie.