
© Hallstrom Holdings
Le propriétaire suédois du navire "RSV Endeavour", qui a saisi le tribunal des référés de Brest, a demandé lundi 9 juillet l'expulsion des marins en grève qui bloquent son navire depuis quarante-huit jours à Brest pour obtenir des augmentations de salaire. "Il ne faut pas confondre le droit de grève et le piquet de grève qui utilise les biens de l'employeur pour obtenir une revendication", a déclaré à l'audience Me Stéphane Servant, l'avocat du propriétaire, en dénonçant le "blocage des moyens de production". "Nous demandons juste aux marins de débarquer sans mettre un terme à leur revendication", a-t-il expliqué devant le juge des référés qui a mis le dossier en délibéré au 16 juillet. Le "RSV Endeavour", un ancien navire de la Royal Navy transformé en chasseur d'épaves sous pavillon panaméen, appartient à l'armement singapourien Hallstrom Holdings dirigé par Sverker Hällstrom. Le bateau est retenu au port de Brest en raison d'un conflit social avec l'équipage sud-américain qui a débuté fin mai. L'avocat des marins, Luc Pieto, a fait valoir l'incompétence du tribunal des référés de Brest. "Il n'y a pas de trouble illicite à l'ordre public, et il n'y a aucune notion d'urgence ou de péril sur le bien ou les personnes. C'est une grève, un conflit du travail avec des marins dont aucun n'est domicilié en France", a-t-il plaidé, en suggérant la saisie d'un tribunal compétent au Panama.
"Le Panama, où 24 % de la flotte mondiale est inscrite, signe les textes internationaux, mais ne les applique pas pour préserver les intérêts des armateurs", a dénoncé Me Pieto. Le Panama reconnaît le droit de grève dans son Code maritime qui s'applique en Atlantique et dans le Pacifique dans deux juridictions distinctes. La CGT des marins du grand Ouest et les représentants de la fédération internationale du transport (ITF) ont obtenu des sept marins grévistes qu'ils libèrent le quai où leur bateau empêchait les organisateurs des Tonnerres de Brest d'installer les pontons qui accueilleront les grandes goélettes charters. En échange, ils ont reçu un stand d'une vingtaine de m2 sur les fêtes maritimes brestoises pour faire connaître leur conflit qui n'a toujours pas trouvé d'issue.
"Le Panama, où 24 % de la flotte mondiale est inscrite, signe les textes internationaux, mais ne les applique pas pour préserver les intérêts des armateurs", a dénoncé Me Pieto. Le Panama reconnaît le droit de grève dans son Code maritime qui s'applique en Atlantique et dans le Pacifique dans deux juridictions distinctes. La CGT des marins du grand Ouest et les représentants de la fédération internationale du transport (ITF) ont obtenu des sept marins grévistes qu'ils libèrent le quai où leur bateau empêchait les organisateurs des Tonnerres de Brest d'installer les pontons qui accueilleront les grandes goélettes charters. En échange, ils ont reçu un stand d'une vingtaine de m2 sur les fêtes maritimes brestoises pour faire connaître leur conflit qui n'a toujours pas trouvé d'issue.