
L'État a lancé vendredi 15 novembre un débat public qui doit durer six mois sur un projet supplémentaire de parc éolien offshore au large de la Normandie © Éric Houri
Les objectifs ont été fixés : la loi relative à l'énergie et au climat promulguée le 8 novembre veut porter en 2030 à 33 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique global en France, contre seulement 16 % actuellement de la consommation brute finale. La part de la seule production d’électricité est établie à 40 %. Concernant l’éolien en mer, il devra progresser avec 1 gigawatt (GW) installé par an, alors qu’aucune éolienne offshore n’est encore en activité dans l’Hexagone. Dans cette perspective, le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) présenté début 2019 a localisé en Normandie le futur huitième parc éolien en mer.
Les critères étudiés ont porté sur la vitesse des vents, la bathymétrie, la houle, le marnage et les vitesses des courants de marée. La macro-zone retenue comme propice à ce développement a ainsi été identifiée par le document stratégique de façade (DSF) Manche Est-mer du Nord. Elle s’étend sur 10.500 km2, avec un espace situé au large de la côte d’Albâtre (2.490 km²) et un autre au large de la Baie de Seine (8.075 km²). Il s’agira donc, à l’issue du débat public ouvert du 15 novembre au 15 mai 2020, de localiser une zone d’implantation "préférentielle" de 300 km² pour un premier parc d’environ 100 à 150 km², ainsi que son aire de raccordement au réseau de transport d’électricité, et d’identifier également d’autres zones pour accueillir des parcs lancés ultérieurement. "Le choix de ces deux zones répond aux critères de faisabilité technico-économiques et vise à limiter les effets du parc sur l’environnement et les activités socio-économiques existantes", assure la commission nationale du débat public (CNDP) saisie en mars dernier par le ministère de la Transition écologique et solidaire.
Les critères étudiés ont porté sur la vitesse des vents, la bathymétrie, la houle, le marnage et les vitesses des courants de marée. La macro-zone retenue comme propice à ce développement a ainsi été identifiée par le document stratégique de façade (DSF) Manche Est-mer du Nord. Elle s’étend sur 10.500 km2, avec un espace situé au large de la côte d’Albâtre (2.490 km²) et un autre au large de la Baie de Seine (8.075 km²). Il s’agira donc, à l’issue du débat public ouvert du 15 novembre au 15 mai 2020, de localiser une zone d’implantation "préférentielle" de 300 km² pour un premier parc d’environ 100 à 150 km², ainsi que son aire de raccordement au réseau de transport d’électricité, et d’identifier également d’autres zones pour accueillir des parcs lancés ultérieurement. "Le choix de ces deux zones répond aux critères de faisabilité technico-économiques et vise à limiter les effets du parc sur l’environnement et les activités socio-économiques existantes", assure la commission nationale du débat public (CNDP) saisie en mars dernier par le ministère de la Transition écologique et solidaire.
"Une série de réunions publiques dans six villes normandes"
Complétant les trois parcs éoliens en mer déjà prévus au large des côtes normandes (Courseulles-sur-Mer dans le Calvados, Fécamp et Dieppe-Le Tréport en Seine-Maritime), ce parc de 1 GW serait composé d’environ 83 éoliennes "au maximum", de 12 MW a minima, ce qui couvrirait la consommation annuelle d’électricité de 800.000 foyers. Le choix de la technologie éolienne posée, "plus compétitive", est "privilégié dans des mers dont la profondeur maximale est de 50 mètres", explique la CNDP. Le coût total des investissements a été estimé entre 3 et 4 milliards d’euros, depuis les études jusqu’au démantèlement du parc.
Le 29 novembre à Fécamp
Depuis le 15 novembre, la concertation est donc lancée, autour de la question "En mer, en Normandie, de nouvelles éoliennes ?" Elle se déroule très en amont des décisions, une première en France depuis la loi Confiance adoptée en 2018. La commission particulière du débat public, présidée par Jean-Pierre Tiffon, a prévu jusqu'au 15 mai plusieurs phases de "co-construction" du projet, à suivre aussi sur le site interactif (https://eolmernormandie.debatpublic.fr) : Partager des connaissances, Construire des scénarios, Débattre "cartes sur table". À l’issue de ce débat, si la décision est prise par le ministre en charge de l’Énergie, le dialogue concurrentiel pour le choix du constructeur et exploitant du projet pourrait être lancé en 2020-2021, ainsi que les études techniques et environnementales par le lauréat et Réseau de transport d'électricité (RTE). Suite au dépôt des demandes d’autorisation et instruction d’ici 2024, la mise en service est attendue en 2028. Les premiers échanges de la phase "Partager des connaissances" se sont déroulés ce samedi 16 novembre, à la Cité de la mer à Cherbourg, suivis d’une réunion publique le 29 novembre à Fécamp.