Dans son étude «Le Fret ferroviaire, un mode d’avenir pour l’Europe», Eurogroup dresse une photographie exhaustive de l’évolution du mode sur le continent. Elle démontre que sa baisse d’activité est loin d’être une fatalité, et pointe le retard des pays d’Europe du Sud dont la France.
Après l’ouverture progressive du marché à la concurrence et trois années de crise économique, la situation du fret ferroviaire apparaît comme préoccupante et contrastée selon les pays. À l’échelle de l’Union à vingt-sept, sa part de marché s’établit à 10 % en tonnes-kilomètres loin derrière la route (46 %) et le transport maritime intra-communautaire (37 %), mais devant la voie d’eau (3 %) et l’aérien. Sur les seuls modes terrestres, le routier s’accapare 77,5 % des trafics de marchandises contre 16,5 % pour le rail qui a perdu 1,6 point au cours des cinq dernières années. «Les volumes transportés par route entre 2004 et 2010 sont environ cinq fois plus importants que ceux du ferroviaire», constate Eurogroup.