
Frédéric Cuvillier
Inaguré le 5 février par Frédéric Cuvillier, le salon Euromaritime consacré à l'économie maritime se tient à Paris Porte-de-Versailles jusqu'au 7 février. Accompagné d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif le lendemain, et de Maria Damanaki, commissaire européenne aux Affaires maritimes le surlendemain, le ministre des Transports et de la Mer apporte un soutien fort à ce nouveau salon par sa présence quotidienne. Son discours d'inauguration a précisé ainsi les prochains travaux maritimes du gouvernement. Placés dans le cadre des Assises de la mer lancées le 18 janvier lors de l'installation du Conseil national de la mer et du littoral, trois objectifs sont poursuivis. À travers une série de rencontres menée jusqu'au mois de juillet, les Assises visent tout d'abord à faire remonter "les enjeux pour une ambition maritime et littorale des territoires". Cette consultation servira au CMNL à formuler ses propositions en vue de la définition d'une stratégie nationale pour la mer et le littoral d'ici fin 2013. La réforme de l'administration maritime a été également confirmée. Son but est de "faciliter la collaboration des ministères concernés, simplifier les procédures et clarifier l'organisation des administrations centrales et locales". Le troisième axe concerne la revitalisation de l'économie maritime. Il englobe le soutien et la restructuration de la construction navale et l'attractivité du pavillon maritime français. Dans ce cadre, une mission parlementaire prochainement constituée aura en charge de rechercher de nouvelles voies sur la compétitivité des pavillons nationaux, Registre international français compris.
Front commun sur l'écotaxe
L'ouverture d'Euromaritime a été précédée quelques heures auparavant d'une clarification sur la position de ses acteurs sur le dossier de l'écotaxe. À l'heure de son examen devant le Parlement, six associations*, dont Armateurs de France et le BP2S ont interpellé dans un courrier commun le ministre des Transports et de la Mer à propos des conséquences de cette taxe sur leurs activités. Plus précisément, ses signataires dénoncent "la menace que fait peser sur le maintien et le développement des logistiques multimodales le coût de cette taxe qui perd ainsi la vertu écologique qui lui est prêtée. La mise en œuvre de la taxe kilométrique supposée concourir au report modal de la route vers le ferroviaire, le fluvial et le maritime de courte distance va en réalité compromettre la viabilité économique des services multimodaux, renforçant ainsi la compétitivité des services concurrents 100 % routiers". Ils exhortent le ministre à profiter de l'examen du projet de loi "pour l'enrichir d'une disposition visant à neutraliser son coût supporté au titre des transports routiers de pré et post-acheminements ferroviaire, fluvial et maritime via un mécanisme de remboursement réel ou forfaitaire". Sur la base d'une recette annuelle de l'écotaxe estimée à 1,2 milliard d'euros par année pleine, le montant de ce remboursement serait de l'ordre de 24 millions d'euros, soit 2 % de son produit selon les six associations.
*Armateurs de France, BP2S, AFPI (ports intérieurs), CAF (armements fluviaux), GNTC (opérateurs de transport combiné rail-route et fluvial), AUTF (chargeurs)
Front commun sur l'écotaxe
L'ouverture d'Euromaritime a été précédée quelques heures auparavant d'une clarification sur la position de ses acteurs sur le dossier de l'écotaxe. À l'heure de son examen devant le Parlement, six associations*, dont Armateurs de France et le BP2S ont interpellé dans un courrier commun le ministre des Transports et de la Mer à propos des conséquences de cette taxe sur leurs activités. Plus précisément, ses signataires dénoncent "la menace que fait peser sur le maintien et le développement des logistiques multimodales le coût de cette taxe qui perd ainsi la vertu écologique qui lui est prêtée. La mise en œuvre de la taxe kilométrique supposée concourir au report modal de la route vers le ferroviaire, le fluvial et le maritime de courte distance va en réalité compromettre la viabilité économique des services multimodaux, renforçant ainsi la compétitivité des services concurrents 100 % routiers". Ils exhortent le ministre à profiter de l'examen du projet de loi "pour l'enrichir d'une disposition visant à neutraliser son coût supporté au titre des transports routiers de pré et post-acheminements ferroviaire, fluvial et maritime via un mécanisme de remboursement réel ou forfaitaire". Sur la base d'une recette annuelle de l'écotaxe estimée à 1,2 milliard d'euros par année pleine, le montant de ce remboursement serait de l'ordre de 24 millions d'euros, soit 2 % de son produit selon les six associations.
*Armateurs de France, BP2S, AFPI (ports intérieurs), CAF (armements fluviaux), GNTC (opérateurs de transport combiné rail-route et fluvial), AUTF (chargeurs)