
© My Ferry Link
Eurotunnel est confiant après une progression de son activité au troisième trimestre. Son chiffre d'affaires a augmenté de 13 % entre juillet et septembre à 275 millions d'euros comparé à un an plus tôt. Eurotunnel, qui a fêté le 18 octobre le 300 millionième voyageur à emprunter le Tunnel sous la Manche, affiche également une hausse de 14 % à taux de change constant à 747,5 millions d'euros par rapport à 2011 de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année. Pour les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de l'activité "Navettes" (transport de camions et de véhicules de tourisme), cœur de métier d'Eurotunnel, a progressé de 17 % à 365,4 millions d'euros. Les revenus en provenance de l'utilisation du réseau ferroviaire (216,4 millions d'euros) sont en baisse de 1 %.
"Europort, filiale de fret, progresse de 32 %"
"Cet été, Eurotunnel a battu de nouveaux records de fréquentation dans la continuité d'un premier semestre très dynamique", a déclaré Jacques Gounon, PDG du groupe. "Notre flexibilité nous a permis de fournir une excellente qualité de service et de séduire de nouveaux clients se détournant de l'avion", a-t-il ajouté. "Nous sommes confiants pour l'activité de fin d'année tout en restant vigilants du fait de l'environnement économique", précise le dirigeant.
Autre utilisateur du tunnel, Eurostar n'a enregistré qu'une modeste hausse de 2 %, d'une année sur l'autre, du nombre de passagers empruntant le tunnel entre janvier et fin septembre et même une baisse de 1 % pour le seul troisième trimestre (2,6 millions de voyageurs), période qui incluait pourtant les jeux Olympiques de Londres. La période des JO a incité les touristes qui n'assistaient pas aux Jeux à éviter Londres, a expliqué Eurostar.
L'activité d'Europort, filiale de fret ferroviaire d'Eurotunnel, progresse en revanche de 32 % de janvier à fin septembre, à 154,4 millions d'euros (non audité) et de 24 % pour le seul troisième trimestre.
My Ferry Link reste marginal
La nouvelle activité de ferries transmanche My Ferry Link "est tout à fait marginale puisqu'elle n'a débuté que le 20 août, dix mois après l'arrêt de l'exploitation de SeaFrance", précise Eurotunnel. Le rachat par Eurotunnel en juin des trois navire de SeaFrance a permis l'embauche d'anciens salariés de la compagnie, liquidée en janvier. Les ferries sont aujourd'hui loués à une société indépendante (la Scop). "My Ferry Link doit faire face à la concurrence très vive des deux puissantes compagnies P&O et DFDS, cette dernière ayant atteint pour la première fois une part de marché d'environ 20 % grâce à sa présence sur plusieurs lignes", précise Eurotunnel. "Bien que la Scop n'ait pas reçu de la part du liquidateur les fonds qui étaient prévus dans le plan de sauvegarde pour l'emploi de l'ex-SeaFrance, elle a tenu à honorer son premier loyer", précise le groupe qui souligne toutefois que "le blocage de ces fonds menace la viabilité de la Scop".