
L'extension de la plate-forme Dourges Delta 3 est bien engagée © Stéphane Verin
Devant le succès de son offre foncière, le syndicat mixte gestionnaire de la plate-forme multimodale Dourges Delta 3 a décidé de lancer une nouvelle tranche d'aménagement. De 105 hectares sur lesquels 300.000 m2 supplémentaires seront construits, la déclaration d'utilité publique et le financement de 45 millions d'euros sont bouclés. Alors que la livraison des terrains est prévue d'ici fin 2014, l'Autorité environnementale a rendu le 11 février un avis sur ses différents impacts. Si les mesures envisagées sur son volet faune-flore "apparaissent pertinentes", elle recommande néanmoins "une évaluation sur la fonctionnalité des milieux écologiques qui seront reconstitués". Des études complémentaires sont suggérées sur la gestion des eaux, le risque de pollution ponctuelle au cadmium, et sur la sécurité routière suite à l'aménagement de giratoires. Pour valoriser la dimension multimodale du site, l'avis recommande de "renforcer les mesures incitatives à l'usage, par les futurs locataires des bâtiments logistiques, des infrastructures fluviales et ferrées".
Avis critique pour Montoir
La position favorable adressée à Dourges Delta 3 tranche avec celle émise le 14 février au projet d'extension du terminal à conteneurs à Montoir. Il prévoit d'agrandir le quai en rive droite de la Loire induisant le déplacement des terminaux sablier et roulier voisins, ainsi que le dragage de plus de 800.000 m3 pour permettre la manœuvre et l'accueil de navires à tirant d'eau plus important.
Avis critique pour Montoir
La position favorable adressée à Dourges Delta 3 tranche avec celle émise le 14 février au projet d'extension du terminal à conteneurs à Montoir. Il prévoit d'agrandir le quai en rive droite de la Loire induisant le déplacement des terminaux sablier et roulier voisins, ainsi que le dragage de plus de 800.000 m3 pour permettre la manœuvre et l'accueil de navires à tirant d'eau plus important.
"Copie à revoir sur l'extension du terminal à conteneurs à Montoir"
L'autorité estime "l'étude d'impact insuffisante sur des points importants" qu'elle avait déjà soulevés avant l'enquête publique. Les effets globaux sur le fonctionnement hydraulique et écologique de l'estuaire et du fleuve, les opérations de dragage et d'immersion au large, et sur le déplacement des terminaux sablier et roulier sont à approfondir selon l'avis. Le GPMNSN est également invité à préciser les effets induits par l'augmentation du trafic du terminal à conteneurs sur le bruit et la qualité de l'air.
Dossiers parisiens
Le 14 février également, un volet concernait la création du port fluvial à Triel-sur-Seine, dans les Yvelines. Sous la maîtrise d'ouvrage de Ports de Paris, sa réalisation nécessite de draguer la darse portuaire actuellement utilisée pour l'extraction de granulats, d'aménager des plates-formes et son intégration paysagère. La prise en compte du risque de crue, du bruit en phase chantier et des compensations suite à la destruction de certains milieux sensibles constituent les principales demandes émises. Composé de matériaux de construction, de produits issus du recyclage et énergétiques, le trafic de Triel-sur-Seine s'élèverait à plus de 500.000 tonnes d'ici 2018. Le 28 février, l'Autorité s'est enfin penchée sur la desserte routière du port de Bonneuil-sur-Marne. Porté par la Direction interdépartementale de l'équipement et de l'aménagement (DRIEA), le projet vise à le relier à l'A86 à l'aide d'une voie nouvelle de 2 kilomètres, trois ponts et un giratoire. Saisie très en amont, l'Autorité préconise à ce stade de compléter l'étude d'impacts en termes de bruit, en cas de crue et le suivi des mesures compensatoires sur la biodiversité.